Gouvernance
Les bonnes pratiques pour l’adoption des applications cloud d’Oracle
Par La rédaction, publié le 31 décembre 2017
Alors qu’elles sont poussées par leurs multiples fournisseurs de logiciels à adopter les versions cloud de leurs produits, les entreprises doivent prendre le temps de la réflexion avant de s’engager. C’est le cas notamment pour les utilisateurs des applications d’entreprise d’Oracle face à sa proposition de les migrer vers son offre cloud (HCM Cloud, ERP Cloud et SCM Cloud).
Les entreprises qui souhaitent utiliser ses outils ERP accessibles depuis le cloud doivent se préparer à affronter plusieurs obstacles. Premièrement, les versions cloud et les moutures installées sur site présentent certaines différences. Deuxièmement, le cloud implique des changements majeurs auxquels les utilisateurs ne sont souvent pas préparés. Troisièmement, la migration vers les applications Oracle Cloud demande une connaissance du cloud public, sur lequel les entreprises disposent souvent de peu de compétences. Mis bout à bout, tous ces changements doivent pousser les entreprises à considérer une telle migration non pas comme un changement technologique léger, mais comme un réel chantier technologique et organisationnel.
Avant de se lancer sur ce chantier majeur, elles doivent d’abord s’assurer que les versions cloud des solutions ERP, HCM et SCM d’Oracle répondent bien à leurs besoins. Il n’est, par ailleurs, pas forcément question de prendre l’ensemble de ces modules. Les entreprises doivent s’en tenir à leur besoin réel et planifié et non céder au phénomène du tout cloud ou à une quelconque pression commerciale.
Une attention toute particulière doit être portée aux intégrateurs. Ces derniers doivent disposer du niveau d’expertise requis sur ces technologies ainsi que sur le cloud en général. Il faut être conscient par ailleurs qu’une fois devenue utilisatrice de telles solutions cloud, l’entreprise et son département informatique devront s’adapter à des mises à jour très régulières. Très éloigné du modèle de mise à jour qui a prévalu avec les licences on premise, celui du SaaS permet aux éditeurs d’assurer des améliorations fréquentes — éventuellement plusieurs fois par an — de leurs produits. Si les utilisateurs apprécient ces évolutions fréquentes sur le plan fonctionnel, c’est aussi une source de reproches souvent entendus par Gartner. Car, qui dit lancements plus fréquents dit tests plus réguliers, et d’autant plus nombreux qu’il existera de logiciels tiers connectés aux applications Oracle utilisées. Il sera alors capital de bien planifier les mises à jour des liaisons. Les responsables de l’intégration auront alors intérêt à utiliser la plateforme d’intégration d’Oracle, Oracle Integration Cloud Services (ICS), pour concevoir les connecteurs correspondants et les maintenir dans le temps.
Il ne faut pas non plus perdre de vue que l’entreprise et notamment les utilisateurs, devront s’adapter à ce modèle d’amélioration continue qui prévaut déjà, il est vrai, dans les applications cloud et les apps mobiles à destination du grand public.
L’utilisation des applications cloud d’Oracle — mais cela est aussi valable pour les autres applications SaaS — va également entraîner un changement important dans les compétences nécessaires. Désormais installées sur le cloud, les données seront placées sous la garde de l’éditeur. Il sera alors nécessaire de pouvoir faire appel à des personnes maîtrisant notamment la gestion des contrats cloud. Les collaborateurs de l’entité en charge du support devront, eux, évoluer vers des rôles plus business et relationnels que techniques.
Opter pour le modèle SaaS sera en tout cas l’occasion de revoir la politique en matière de personnalisation des applications. Contrairement aux installations sur site où les applications d’ERP peuvent être adaptées, par exemple, à des flux de travail spécifiques, au sein d’Oracle Cloud, les clients doivent s’appuyer sur des extensions créées à l’aide de la plateforme Oracle Paas. L’avantage est que certaines extensions peuvent être achetées clés en main depuis la place de marché Oracle Cloud Marketplace. L’inconvénient est que le client se retrouve encore un peu plus verrouillé au sein d’un écosystème. Par ailleurs, au fil des mises à jour du cœur de l’application, ces extensions devront souvent être migrées de façon manuelle. Raison de plus pour profiter de ce passage aux applications cloud d’Oracle pour enjoindre les utilisateurs à exploiter d’abord les possibilités internes de personnalisation au travers de son interface qui s’avère très flexible et conviviale.
Paul M. Schenck
Mike Guay
Gartner