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Data / IA

Le futur du Big Data Analytics est-il dans le nuage ?

Par La rédaction, publié le 09 avril 2018

Selon une étude menée en 2014 par IDC, la valeur du marché français du big data était alors estimée à 285 M€ et il était prévu qu’elle atteindrait 652 M€ en 2018. On parle désormais plus volontiers de Big Data Analytics, et le même cabinet d’études a estimé la valeur de ce marché à 1,6 Md€ pour 2017, lui prédisant jusqu’en 2021 une croissance annuelle moyenne de 8,2 % pour atteindre 2,2 Md€. Mais alors que le big data acquiert une place prépondérante dans notre écosystème, force est de constater que les entreprises ne sont pas toutes séduites par l’ensemble des nouvelles technologies que son exploitation requiert. Pour autant, a l’ère de la donnée, beaucoup sont attirées par les potentielles retombées financières de la transformation en temps réel des données en informations. C’est la raison pour laquelle le marché du Big Data Analytics as a Service (BDAaaS) se développe de plus en plus.

La pertinence du cloud

Durant les dernières décennies, les technologies de la révolution informatique se sont développées de manière exponentielle. Les entreprises qui souhaitaient en tirer parti se trouvaient face à un choix : investir régulièrement dans leur SI, ou conserver leurs architectures existantes, au risque de manquer un virage technologique structurant et de perdre des parts de marche. Une troisième possibilité tend désormais à s’imposer : les solutions as a Service , qui reposent sur l’externalisation partielle d’un SI auprès d’un éditeur charge de la maintenance, de la sécurité et de l’architecture physique et/ou logicielle. Toutes les couches du SI sont concernées. Infrastructure , Platform , Software , Database , Back-end , et Unified Communications et même Games : tout se décline en as a Service .

Dans le domaine du big data, ces solutions doivent concilier des enjeux traditionnels (collecte, stockage, analyse, restitution) et spécifiques (données massives, diversité des sources, lecture/écriture rapide, puissance de calcul, modes de restitution variés). Des difficultés organisationnelles se posent également : recherche de profil qualifiés, choix d’infrastructure, ROI incertain, manque de maturité sur les usages et possibilités techniques.

Alors que, selon une étude de marche menée par Dresner Advisory Services, 53 % des entreprises ont déjà adopté le Big Data Analytics en 2017, l’expérience démontre que le choix d’architecture est structurant. Alors, dans quels cas privilégier une architecture externalisée, on premise , ou une solution hybride ?

Il s’agit essentiellement d’arbitrer entre les couts de déploiement, souvent rédhibitoires du fait du besoin d’une sécurité accrue des données, face a la souplesse et la rapidité de déploiement offertes par une solution moins couteuse basée sur le cloud. Par exemple, dans le cadre d’une première expérimentation, une solution basée sur le cloud ou mixte (stockage on premise et analyse sur le cloud) est a privilégier, car dans une démarche de POC (Proof of concept), la souplesse du budget comme celle de l’infrastructure sont des facteurs cruciaux.

Quelle que soit la solution retenue, la plupart des grands éditeurs proposent un accompagnement, ainsi que la possibilité d’industrialiser la solution finale à grande échelle une fois les phases de POC terminées.

Une offre très hétérogène

À ce jour, les services de Big Data Analytics clé en main forment une population largement hétérogène. En dehors des ténors que sont Microsoft, Oracle ou encore SAP, certaines approches sont intéressantes. La Data Discovery Platform de Wipro, lancée en 2017, basée sur la plateforme Microsoft Azure, dispose par exemple d’un business model spécifique : le pay-per-insight. D’autres acteurs se développent également, comme Emcien fondée en 2002, ou encore Arcadia Data fondée en 2012, qui proposent des solutions d’analyse et de restitution des données quasiment en temps réel.

Au niveau mondial, IDC estime que le marché du Big Data Analytics pèsera 203 Md$ en 2020, contre 130 en 2016, et les perspectives d’évolution sont vastes. Les géants du Web tels que Google, Facebook, Microsoft, et IBM l’ont bien compris et ont investi massivement dans ce domaine. Déjà maîtres des technologies, infrastructures et compétences sous-jacentes, ils savent que la monétisation de l’information sera une source majeure de croissance dans les années à venir.  

 

Aurélien Demachy,

consultant, mc2i Groupe

 

 

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