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Nouveaux usages : les smartphones servent aussi à se cacher…
Par Laurent Delattre, publié le 02 octobre 2018
Au-delà du phénomène d’addiction pointé du doigt par de nombreuses études et experts, le smartphone serait en passe de devenir un rempart aux contacts humains directs.
Si dès que vous approchez, vos collaborateurs dégainent leur smartphone, n’en doutez pas, vous avez un problème relationnel. Ce n’est pas le dernier psychologue à la mode qui vous le dit mais une étude du très sérieux Kaspersky Lab qui estime que 75% des utilisateurs se réfugient derrière leur smartphone pour éviter de parler à des gens. L’enquête révèle aussi que 72% des utilisateurs ont recours à leur smartphone lorsqu’ils ne savent pas quoi faire en société, que 46% l’utilisent pour tuer le temps ou encore que 44% s’en servent pour se distraire.
Nouveau réflexe pour gérer les situations du quotidien, 31% des « homo digitalis » préfèrent désormais passer par un service sur smartphone plutôt que héler un taxi dans la rue, par exemple, ou de demander son chemin à un autre humain (source The Independant). Eviter le contact direct ou combler un vide dans la vie de tous les jours est tellement devenu la norme qu’un tiers (34%) des usagers craignent de ne pas pouvoir se divertir sans leur précieux téléphone connecté, 12% redoutant même le phénomène des bras balans dans une queue qu’ils vivraient beaucoup mieux avec un smartphone pour s’occuper.
Vous avez dit addiction ? Sans aucun doute. Au point que selon le quotidien britannique The Independant, les ventes de “dumbphones”, contraction de dumb (idiot) et de téléphone, auraient augmenté de 5% l’an dernier, contre 2% pour le smartphone. Non connectés, ces bêtes téléphones permettent uniquement de téléphoner et d’échanger des SMS. Une solution comme une autre pour attaquer une sérieuse cure de sevrage. En attendant, Freud risque de reprendre du service…