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Les Français ambigus face aux risques numériques
Par La rédaction, publié le 29 octobre 2012
Ils sont 76 % à publier sur un réseau social des informations personnelles, selon un sondage Ifop/Axa. Pourtant, 50 % se déclarent vulnérables.
Dans un sondage réalisé par l’Ifop et l’association Axa Prévention (liée à l’assureur éponyme) auprès de 1 000 personnes, 90 % des personnes interrogées déclarent être vigilantes face aux risques du numérique et 70 % pensent qu’internet est incontrôlable, voire dangereux pour 60 % d’entre elles. Un livret intitulé Le Permis du bon sens numérique, alertant sur les dangers numériques, est d’ailleurs publié par l’association.
L’enquête intitulée « Les Français face aux risques numériques » révèle qu’ils sont 68 % à craindre une usurpation d’identité ou un litige avec un e-commerçant. Ces risques matériels sont plus redoutés que les dangers immatériels liés à leur e-réputation, même si 7 % des internautes interrogés déclarent en avoir été déjà victime. D’ailleurs, 41 % avouent n’avoir jamais tapé leur nom dans un moteur de recherche.
Pourtant, ils sont 76 % à avoir déjà divulgué des informations personnelles sur un réseau social (date de naissance, âge, nom ou adresse de leur domicile). D’autres agissements à risques s’avèrent répandus : 23 % des Français ont publié des photos de leur proche, 17 % ont déjà donné l’adresse de leur domicile sur les réseaux et 10 % leur orientation sexuelle.
Les répondants, âgés de 18 à 25 ans, affichent un décalage plus important que l’ensemble de l’échantillon entre leurs perceptions et leurs comportements. Bien qu’ils se disent à 90 % vigilants face aux risques numériques, 78 % de jeunes ont déjà diffusé une photo d’eux (contre 38 % des Français), 50 % ont déjà posté des photos de leurs proches (près de 25 % tous âges confondus) et 36 % des moins de 25 ans ont déjà renseigné leur orientation sexuelle (10 % de la population nationale).
Cette surexposition sur internet n’est pas sans conséquences : 13 % des jeunes déclarent avoir été victimes d’une atteinte à la réputation (contre 7 % des Français), 11 % reconnaissent avoir subi une usurpation d’identité (7 % en moyenne) et 7 % une atteinte à la réputation de leur famille (insultes, calomnies, photos compromettantes) contre 6 % pour le reste de l’échantillon.