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Le Brésil et la France veulent fabriquer des supercalculateurs ensemble
Par La rédaction, publié le 08 novembre 2012
Le groupe informatique Bull s’est mis sur les rangs pour participer à ce projet de coopération bilatérale, dont le but serait de fournir une puissance de calcul à Petrobras et aux forces armées.
Le Brésil et la France sont en train de négocier un accord pour la production industrielle de supercalculateurs en territoire brésilien, rapporte mercredi 7 novembre 2012, le quotidien économique brésilien Valor. Ces négociations « pourraient marquer une nouvelle étape dans la coopération entre les deux pays dans le domaine technologique », souligne le journal. Elles pourraient aussi gagner un « élan politique » lors de la visite qu’effectuera la présidente Dilma Rousseff à Paris en septembre quand le transfert de technologie sera au menu de l’agenda des accords bilatéraux, ajoute Valor.
Dans des déclarations à ce quotidien, l’ambassadeur du Brésil à Paris, José Bustani, souligne l’importance qu’il y a pour son pays d’avoir un accès à la technologie de calcul à haute performance « considéré comme essentiel pour les opérations de la compagnie pétrolière Petrobras, les forces armées et les laboratoires de recherches ». Le groupe informatique français Bull qui travaille en collaboration avec le gouvernement français a remis récemment une lettre d’intention au gouvernement brésilien pour formaliser son désir d’engagement dans ce projet de coopération bilatérale.
Quatre pays seulement maîtrisent cette technologie
La technologie des supercalculateurs n’est détenue que par quelques pays dans le monde comme les Etats-Unis, la France, la Chine et le Japon. Cette coopération permettrait au Brésil « de faire un saut technologique de plus de 20 ans de recherche », selon Valor. Pour M. Bustani, il s’agit pour le Brésil « de réaliser un véritable partenariat stratégique avec la France qui est le seul pays à transférer sa technologie ». Et pour Valor, « l’intérêt pour la France d’un partenariat avec le Brésil est encore plus significatif dans la conjoncture actuelle. La crise économique est forte et les entreprises savent que le marché brésilien continue à croître. »