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Atos confirme la rumeur autour de DXC Technology

Par Laurent Delattre, publié le 08 janvier 2021

La rumeur courrait depuis jeudi après midi et a été confirmée dans la soirée. Le français Atos discute avec son concurrent américain DXC Technology en vue de le racheter pour 10 milliards de dollars. Mais l’affaire est loin d’être bouclée.

Née en 2016 de la fusion de la société de conseils CSC et des activités d’infogérance de HPE, la société DXC Technology souffre de la restructuration du marché autour du cloud public et de la crise pandémique. L’année 2020 a été dure et l’entreprise a continué de creuser ses dettes. Une situation qui n’est d’ailleurs guère de bon augure pour NewCo, la structure qui reprendra les activités d’infogérance au moment du Split d’IBM en deux entités à la fin de l’année 2021.

Le français Atos voit dans cette mauvaise passe de DXC Technology une aubaine pour augmenter son activité aux USA où son concurrent Capgemini est bien mieux implanté.

Forte de ses 110 000 collaborateurs, l’ESN française a confirmé avoir approché DXC Technology en vue d’un éventuel rachat.

L’opération s’annonce complexe.

D’abord parce que DXC est une entreprise plus grosse qu’Atos avec ses 138 000 collaborateurs dans le monde.

Ensuite, le rachat – qui ressemble d’ailleurs bien plus à une fusion – serait évalué aux alentours des 10 milliards de dollars (à peu près l’équivalent de la dette du groupe américain), une somme très supérieure à la valeur boursière actuelle de DXC. Ce qui en fait le rachat le plus cher du groupe français. Ce dernier qui a déjà acquis en un an sept entreprises (Maden Wave, Miner & Kasch, Paladion, EcoAct, Digital Security, SEC Consult Group, Eagle Creek) et avait absorbé en 2018 Syntel pour 2,8 milliards de dollars.

Enfin, l’opportunité n’est pas forcément si “opportune” avec le split d’IBM qui va bouleverser le marché et une ambiance très orientée vers le cloud alors que DXC reste très enfermée dans son historique d’infogérance.

Malgré ces freins, Atos voit dans ce rachat un moyen de rapidement gonfler sa présence sur le sol américain et de créer « un leader des services digitaux bénéficiant d’une envergure mondiale ».

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