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L’impression 3D reste aux portes des bureaux de design
Par La rédaction, publié le 16 juillet 2012
Des imprimantes 3D peu chères apparaissent sur le marché.
Plusieurs nouveaux modèles d’imprimantes 3D ont été dévoilés lors du CES (Consumer Electronic Show) de Las Vegas. Leur point commun : une approche low cost. Avec le Cube, une petite imprimante coûtant moins de 1 300 dollars, 3D Systems a fait sensation. Le spécialiste de l’impression 3D, qui a récemment racheté son concurrent Z Corp, vise aujourd’hui à démocratiser l’usage de ces machines. De son côté, Makerbot a dévoilé le Replicator, une imprimante 3D vendue à 1 749 dollars et proposant une surface d’impression plus grande que celle du premier modèle de la marque, la Thing-O-Matic.
Pour autant, ces nouvelles machines vont-elles pénétrer dans les bureaux de design ? Ce n’est pas certain. « J’ai l’habitude de sous-traiter les impressions 3D. Avoir ma propre machine me permettrait certes de récupérer un peu de marge, mais ce n’est qu’une activité mineure pour moi », justifie Jérôme Niquet, de JNF Concept. José Figueres, du studio graphique JF Design, travaille pour les constructeurs automobiles. « Je suis designer et, en parallèle, j’exerce une activité de prototypage. Je fais beaucoup de design à l’échelle 1, ce qui exclut de fait l’usage de l’impression 3D. Pour des pièces plus petites, je fais appel à des prestataires. Ceux-ci disposent de plusieurs machines avec des caractéristiques différentes. Cela n’aurait pas de sens pour moi d’entretenir un tel parc. »
Installé non loin d’Annecy (74), Maquette74 offre également ce type de services. « Nous travaillons pour les industriels du jouet, de l’électroménager, ou encore les fabricants d’articles de sports d’hiver, indique Jean Grandclair, gérant de la société, qui ajoute. Ces petites imprimantes bon marché n’ont pas d’utilité pour nous étant donné leur surface d’impression très réduite. Et pour les pièces de petites tailles se pose le problème de la définition de ces machines, insuffisante pour l’horlogerie et la bijouterie. »
La formation intéressée
C’est dans l’enseignement que ces modèles pourraient trouver leur public. José Figueres, qui est aussi formateur en filière SGM (Science du génie des matériaux) pour l’IUT de Chambéry (73), en souligne l’intérêt : « Les imprimantes 3D présentent un grand intérêt pour la formation dans les écoles techniques ou les universités. Or, en termes d’investissements, on connaît leurs limitations. Certaines se regroupent pour acheter des machines professionnelles, d’autres se tournent vers des petits équipements à bas prix. Ces nouvelles venues sont donc intéressantes pour elles. » Nombreuses sont celles à s’être tournées vers l’Extru-3D, une petite imprimante vendue en kit : le Cube pourrait bien devenir sa rivale.