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Le supercalculateur Curie vient d’entrer en production
Par La rédaction, publié le 17 février 2012
Jusqu’alors en phase test, le supercalculateur Curie a commencé à travailler. Les scientifiques peuvent désormais l’utiliser dans leurs recherches. Le professeur Michel Caffarel, du Laboratoire de chimie et physique quantiques (CNRS/Université Paul Sabatier de Toulouse), l’exploite pour mieux comprendre les phénomènes chimiques dans les processus de dégénérescence neuronale, notamment la maladie d’Alzheimer.
Egalement à l’œuvre, une équipe de l’Observatoire de Paris est en passe de réaliser une première mondiale : comprendre l’évolution de l’univers, depuis le big bang jusqu’à nos jours, sous l’influence de la matière noire. Cette simulation sera dix fois plus réaliste que celles actuellement effectuées aux Etats-Unis et en Corée du Sud.
Deux milliards d’opérations à la seconde
Pour sa part, le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) travaille dans le domaine de la fusion pour dimensionner le futur prototype de réacteur Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor). Quant à l’Institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL), il planche sur la modélisation multi-échelle du climat, appliquée à l’étude des cyclones dans l’océan Indien. Il sera également accessible aux scientifiques européens à compter du 1er mars 2012.
Conçu par Bull, le supercalculateur Curie, livré à Genci (Grand Equipement national de calcul intensif), est capable de réaliser deux milliards d’opérations à la seconde. La société Genci est détenue à 49 % par l’Etat, à 20 % par le CEA, à 20 % par le CNRS, à 10 % par les universités et 1 % par l’Inria. La puissance de calcul de Curie atteint 2 Petaflop/s grâce à 92 000 cœurs couplés à un système permettant de stocker 15 Petaoctets de données. Curie est hébergé et exploité par le CEA dans son Très Grand Centre de calcul (TGCC), à Bruyères-le-Châtel (91).