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Kubernetes en « hyper-croissance » en 2022 selon un nouveau rapport VMware
Par Laurent Delattre, publié le 10 mai 2022
Selon le rapport « State of Kubernetes 2022 » de VMware, l’adoption de l’orchestrateur de containers a encore franchi une étape et devient la plateforme universelle pour moderniser les développements et accélérer la migration vers les clouds…
Kubernetes est – en à peine trois ans – passé « d’une phase de décollage en 2020 » à « en passe de se généraliser en 2021 » pour finalement être « en hyper-croissance » en 2022 pour la troisième édition du « State of Kubernetes », rapport publié par VMware.
L’étude qui porte sur le témoignage de 776 DSI et autres professionnels du développement logiciel, tous issus d’entreprises de plus de 1000 employés. Elle confirme l’universalité de Kubernetes et sa folle adoption dans les entreprises. Selon l’étude, 29% des entreprises interrogées auraient déjà déployé plus de 50 clusters Kubernetes ! Et 48% des professionnels interrogés s’attendent à une croissance de plus de 50% en un an de leur volume de clusters Kubernetes ! Par comparaison en 2021, environ 15% des entreprises avaient plus de 50 clusters Kubernetes. En 2022, seulement 16% des entreprises ont moins de 5 clusters Kubernetes (contre 30% en 2020).
Pour VMware, ces chiffres démontrent une « hyper-croissance » de l’orchestrateur de containers au sein des systèmes d’information.
Des chiffres qui s’expliquent par le rôle majeur que jouent les containers et Kubernetes dans l’universalité des déploiements (cloud public, privé, hybride, edge) et dans sa faculté à faciliter voire transcender les approches multiclouds.
Ainsi, les déploiements de Kubernetes en interne (62 %) ou sur un seul Cloud public (42 %) seraient essentiellement dédiés à des fins de développement. À l’inverse, les déploiements servant à la production se feraient majoritairement auprès de multiples fournisseurs de Cloud publics (52 %) contre 47% pour des déploiements internes (infrastructure cloud privé).
Pas étonnant dès lors de retrouver les aspects multicloud en tête des qualités mises en avant par les DSI pour justifier l’adoption de Kubernetes. Les facteurs qui contribuent à une telle adoption sont en effet, selon les personnes interrogées, une flexibilité accrue des applications (62%), une meilleure utilisation du cloud (59%), une meilleure efficacité dans le développement (54%), une réduction des coûts du cloud (46%) et le rendement des équipes de production (37%).
Reste que le rapport mais en évidence une certaine contradiction ou tout au moins une dualité prégnante :
D’un côté, 95% des responsables interrogés reconnaissent que leur entreprise rencontre des difficultés à sélectionner, déployer et gérer Kubernetes. Et 97% des responsables interrogés s’inquiètent de la sécurité de leurs infrastructures Kubernetes.
D’un autre côté, 99% des responsables interrogés jugent le déploiement de Kubernetes fructueux pour leur entreprise.
Pour VMware, cette dualité explique pourquoi 97 % des personnes interrogées se déclarent prêtes à payer pour des services et un support relatif aux outils Kubernetes (alors que la technologie est au départ open source). L’année 2022 marque véritablement la fin des déploiements 100% maison. Cette adoption massive de Kubernetes est en réalité rendue possible par d’un côté les offres « Kubernetes as a Service » des fournisseurs de cloud public, et par l’intégration de Kubernetes dans les plateformes d’infrastructure que sont VMware vSphere, VMware Tanzu, RedHat OpenShift, Nutanix Enterprise Cloud (avec NKE), Google Anthos, Microsoft Azure Stack HCI, et autres AWS EKS Anywhere.
Désormais, grâce à ses solutions, Kubernetes se déploie en quelques clics de souris et s’administre relativement uniformément entre cloud privé et public.
Ce qui n’empêche pas les responsables informatiques d’être en quête d’outils permettant d’opérer plus aisément le cycle de vie des clusters et de gérer plus sereinement leur sécurité, comme en témoignent les deux graphiques suivants.
« L’utilisation de Kubernetes n’est plus réservée aux pionniers, et s’est progressivement généralisée », résume Michael Cote, Staff Technologist chez VMware. « Bien qu’il reste encore beaucoup de progrès à accomplir, ce plébiscite entraîne de nouveaux besoins en termes d’outils de gestion et de distribution de Kubernetes, en particulier en matière de sécurité et de prise en charge de l’expérience des développeurs ».
Désormais, l’avenir n’est plus sur la maîtrise de la plomberie de Kubernetes mais bien sur les solutions qui permettront d’en uniformiser la gestion opérationnelle et la sécurité au travers du multicloud…
Source : The State of Kubernetes 2022| VMware Tanzu