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Broadcom va bien racheter VMware pour 61 milliards de dollars
Par Laurent Delattre, publié le 27 mai 2022
Tsunami dans l’univers de l’IT. Le fabricant de composants Broadcom s’offre le leader des infrastructures IT, VMware, pour 61 milliards de dollars.
La rumeur courrait depuis le début de la semaine. Elle est devenue réalité. Broadcom annonce vouloir acquérir VMware pour 61 milliards de dollars. Une opération qui doit bien évidemment encore être approuvée par les autorités de régulation des marchés (on se souvient encore de l’échec du rachat d’ARM par NVidia en février dernier). S’il se concrétise, ce sera le plus gros deal de l’IT après le rachat d’EMC par Dell en 2015 pour 67 milliards de dollars. Ce sera aussi l’un des plus gros deals de la Tech en général juste derrière les 70 milliards de dollars du rachat d’Activision/Blizzard par Microsoft en janvier dernier !
Mais au-delà des chiffres, c’est un véritable séisme dans l’univers informatique qui a de quoi inquiéter les DSI comme l’analysent nos confrères d’InformatiqueNews. Certes Broadcom est monté en compétences dans l’univers des logiciels d’infrastructure en acquérant ces dernières années deux dinosaures : CA Technologies (en 2018 pour 18,9 milliards de dollars) et Symantec (en 2019 pour 10,7 milliards de dollars). Mais on ne peut pas dire que ces deux rachats aient particulièrement redoré le blason et l’audience de ces entreprises.
Bien sûr, l’histoire de VMware est différente. Mais à peine 8 mois après être devenue une société indépendante (Dell s’est séparé de VMware en novembre dernier), cette opération a de quoi surprendre et faire se poser bien des questions à des DSI alors que ces derniers s’en posent déjà beaucoup avec la montée des clouds publics, l’avènement du Edge Computing et l’omniprésence de Kubernetes et ses containers.
Quel sera l’avenir de VMware dans le giron de la galaxie Broadcom ? Difficile à dire pour l’instant. Mais cette acquisition devrait permettre à Broadcom de réaliser désormais 49% de son CA dans les logiciels d’infrastructure (qui ne représentent aujourd’hui “que” 23% de son CA) et de s’imposer comme l’un des leaders du “cloud hybride” alors que le “software defined” redéfinit le rôle et le fonctionnement du hardware réseau et compute (coeur de l’activité de Broadcom).
Pour en savoir plus :
VMware racheté par Broadcom pour 61 milliards de dollars