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Les éditeurs de PGI en souffrance

Par La rédaction, publié le 20 octobre 2010

Les revenus de SAP et d’Oracle reculent de 10 % et 7 % respectivement dans l’Hexagone. A l’image de Cegid, les éditeurs de progiciels pour les PME ne sont pas mieux lotis.

La période de crise n’étant pas propice aux gros investissements, les éditeurs de PGI ont souffert en 2009. SAP a vécu une année tourmentée. Les mauvais résultats ont sonné le glas de Léo Apotheker, le patron de SAP, qui a donné sa démission en février dernier. Pascal Rialland, responsable de la filiale française, a également quitté le navire. Avec 468 millions d’euros de CA, l’activité de la filiale française s’est contractée de 10 % sur un an.

Chez Oracle, qui dispose d’une source de revenus plus diversifiée, a fortiori depuis le rachat de Sun l’année dernière, la chute est atténuée (- 7 %). Si l’éditeur a souffert lors des six premiers mois de l’année, il a remonté la pente lors du semestre suivant. La hausse des revenus issus de la maintenance et du support, fruit d’une habile politique tarifaire, a globalement compensé la chute des ventes de licences. Mais Oracle aura au passage supprimé 250 postes en France.

Mêmes difficultés pour les éditeurs de progiciels pour PME, Cegid grâce à l’intégration de Civitas et de CVS Timeless a maintenu son chiffre d’affaires courant à un niveau identique à celui de 2008. Mais le groupe lyonnais affiche un net recul de 8% de son chiffre d’affaires à périmètre constant. Son concurrent direct Sage résiste mieux.

La bonne résistance du secteur des RH

Quelques éditeurs spécialisés sont néanmoins passés entre les gouttes. Comme Axway, la filiale d’édition de systèmes d’échanges électroniques du groupe Sopra, ou les acteurs du décisionnel et des RH (HR Access ou Sas Institutes). HR Access a notamment gagné l’appel d’offre de l’ONP (Opérateur national de paie), aux dépens de SAP. Par ailleurs, Cegedim et Pharmagest ont profité de la bonne tenue des dépenses dans le secteur de la santé. En revanche, morosité du secteur industriel oblige, les acteurs de la CAO et du PLM ont vécu une année 2009 noire. A l’image de Dassault, dont les revenus chutent de 6 %. Autre spécialiste en souffrance : Adobe. Après six années consécutives de croissance à deux chiffres, le chiffre d’affaires de l’éditeur a dégringolé de 17,7 % au niveau mondial. La faute à la récession qui a provoqué le report des ventes de son produit phare, la suite Photoshop CS4. Au regard de cette chute spectaculaire, la filiale française a plutôt bien résisté (- 7 %).

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