Cloud
Un lourd bilan énergétique pour les high-tech
Par La rédaction, publié le 20 août 2013
Les technologies de l’information sont en train de devenir un monstre énergivore. Selon un rapport de Digital Power, elles consomment déjà 10% de la consommation énergétique mondiale.
Longtemps, les industries analogiques ont été perçues comme dévastatrices pour l’écologie. Citons seulement l’édition papier naïvement accusée de détruire les forêts pour développer son activité. Le numérique étant décrit comme l’ami de la nature. Un rapport de Digital Power Group vient apporter quelques détails sur ces idées reçues.
Comme le signale ce rapport, « la réalité est que l’univers numérique et Cloud commence avec du charbon » et consomme « 50% d’énergie de plus que le secteur mondial de l’aviation ». Le rapport prévient que dans « peu de temps, le trafic horaire de l’Internet dépassera le trafic annuel de l’Internet pour l’année 2000 […]. Les données se développent désormais à un rythme plus rapide qu’à aucun autre moment dans l’histoire. Le monde est dans ce que Cisco a inventé, entre dans l’ère du zetabite. »
1 500 térawatts/heure d’énergie consommée par an
En fait, pour que chacun, qu’il soit consommateur ou industriel, puisse faire tourner les machines, le besoin énergétique devient faramineux. À tel point que, seulement pour le Cloud, la consommation annuelle de l’ensemble du secteur se situe en 5ème place entre celle du Japon et celle de l’Inde.
À titre d’exemple, la consommation française situe l’hexagone en 9e position. Avec 1 500 térawatts/heure d’énergie consommée par an (10% de la consommation mondiale) les high-tech représentent l’équivalent de l’éclairage mondial en 1985.
Pour le grand public, ces constatations peuvent sembler démesurées. Mais, comme l’explique l’étude, si la recharge d’un appareil mobile (smartphone ou tablette) n’est pas excessive, le fait de regarder « une heure de vidéo par semaine représente une consommation annuelle d’électricité dans les réseaux que deux réfrigérateurs neufs. »
Pour en arriver à cette conclusion, Digital Power Group cumule les besoins énergétiques nécessaires à cette activité, soit l’infrastructure des réseaux et celle liée à la fabrication des appareils, microprocesseurs inclus.
Consulter l’intégralité du rapport au format PDF (en anglais).