Telecom Sudparis muscle ses programmes de formation à la cybersécurité.

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Un programme ambitieux de formation dans la cybersécurité

Par La rédaction, publié le 09 décembre 2022

Télécom SudParis a annoncé un renforcement des formations supérieures dédiées à la cybersécurité.
10 000 professionnels devraient sortir d’ici 2030 des grandes écoles françaises.

« Il manque aujourd’hui 15 000 professionnels dans la cybersécurité en France », souligne  François Dellacherie, Directeur de Télécom SudParis, lors d’une conférence de presse donnée le 8 décembre.

Un constat largement partagé et régulièrement mis en exergue par les dernières cyberattaques comme celle contre l’hôpital de Versailles cette semaine.

Placée sous la tutelle du ministère de l’Économie et des Finances, l’école a naturellement à cœur de protéger les entreprises et les organisations publiques. D’où cette volonté renouvelée de former des spécialistes immédiatement opérationnels à l’issue de leur formation.

« Nous allons former 10 000 ‘bac+5’ d’ici 2030 dans ce domaine », explique François Dellacherie.

Pour atteindre ce chiffre, Télécom SudParis va travailler en réseau avec la plupart des grandes écoles embarquant déjà cette spécialité comme IMT Atlantique, Les Mines d’Alès, les Mines de Saint-Étienne, Centrale Supélec,  Eurecom, Université Paris-Saclay et Université Versailles-Saint-Quentin.

L’école espère bien sûr attirer plus de candidates pour atteindre ses objectifs et mise également sur des formations en alternance.

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Parallèlement et en complément aux cycles de formation classiques, il prend d’autres formes plus originales. L’école a ainsi noué un partenariat avec la DGSE. Une initiative qui s’est concrétisée en mai dernier par l’organisation d’un « 404 CTF », (Capture The Flag). Ce concours reposait sur la mise à disponibilité d’une plateforme avec des logiciels embarquant une ou plusieurs failles. Les participants devaient exploiter la faille pour identifier une chaîne de caractère cible. 71 challenges répartis dans 10 catégories étaient proposés. Sur les 2779 participants, un seul a réussi tous les challenges.

Plus classiquement, toutes les écoles du réseau œuvreront à créer et mutualiser des ressources pédagogiques, des contenus numériques et des plateformes technologiques ad hoc.  

Des projets de recherche seront menés en parallèle. Hervé Debar, Directeur-adjoint en charge de la recherche et membre du conseil scientifique de l’ANSSI, a ainsi détaillé : « Des axes de recherches porteront sur la modélisation des attaques ou encore, sur le pilotage des mécanismes de détection ».

Qualifier des sondes capables de détecter toutes les attaques demeure encore aujourd’hui un défi. Bénéficiant de financements propres à hauteur de 5,6 millions, et copiloté par  Télécom SudParis, à côté d’une douzaine de partenaires académiques et industriels, le projet SuperviZ a pour but de lever plusieurs verrous. Il s’agit notamment de prendre en compte le nombre et la diversité des composants à superviser, comme les IoT ou encore, de réduire drastiquement le temps de réponse en cas d’attaque.

Pour illustrer la démarche de l’école, la conférence de presse a été l’occasion de présenter une start-up créée par un ancien étudiant de l’école. Après quelques années de salariat en tant que RSSI, ce dernier a lancé  Cybershen, avec un outil ciblant d’abord les ETI et les PME, une solution d’automatisation de la sécurisation des endpoints. Des projets de recherche ont également été évoqués comme Heir, un projet européen lancé dans le cadre H2020 visant à sécuriser les dispositifs médicaux électroniques. Il est plus que temps comme nous le rappelle l’actualité du moment …

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