Cloud

Personne ne sait qu’Oracle a le meilleur OS du cloud

Par La rédaction, publié le 03 octobre 2012

[Oracle OpenWorld 2012] Oracle met à jour Solaris 11 avec des fonctions inédites pour le cloud. Mais seuls ses systèmes hors de prix l’utilisent.

Unix n’est pas mort. Il a même une longueur d’avance pour bâtir des infrastructures cloud. Solaris 11.1, la dernière version de l’Unix d’Oracle, est le seul système qui sache répartir un seul volume de stockage sur plusieurs centres de données, nouveau système de fichier réseau Federated Files System (FedFS). Il est aussi le seul à savoir redimensionner en temps réel l’occupation d’une base de données en mémoire pour libérer ou mobiliser de la puissance selon les pics d’activité.

Autres nouveautés : le déplacement des machines virtuelles (point faible des infrastructures de cloud) a été multiplié par quatre. Solaris est désormais capable de gérer des adresses virtuelles pour le réseau et le stockage, comme le fait VMware dans son dernier système vCloudSuite. Sur un cluster de serveurs SuperCluster T4-4 d’Oracle, Solaris 11.1 gère aussi, depuis une seule image système, 32 To de mémoire et plus de 1 024 processeurs.

Solaris 11.1 est le système qui orchestre le fonctionnement du serveur Exalogic X3-2 dédié au cloud et qu’Oracle vient de lancer. On le trouve aussi au sein du nouveau serveur Exadata X3-2 destiné aux bases de données. Ces deux machines reposent sur des processeurs x86 et coûtent plusieurs centaines de milliers d’euros.

Un système trop méconnu

Selon Oracle, 60 000 entreprises dans le monde utiliseraient des serveurs sous Solaris. IDC estime cependant que ce chiffre comprend des déploiements en fin de vie, déjà ou sur le point d’être remplacés par des déploiements Linux, voire Windows.

Pour l’analyste Jean Bozman, d’IDC, Solaris n’a pas le succès qu’il mérite : « Du fait de l’existence d’un Oracle Linux, Solaris est surtout présenté comme un système pour serveurs Sparc. Et selon nos études, les utilisateurs de Solaris sur ces serveurs migrent au fil des ans vers des serveurs x86 moins chers, mais sous Linux ou Windows. Nous pensons qu’Oracle devrait davantage insister sur l’intérêt d’utiliser Solaris pour déployer des infrastructures cloud sur des serveurs x86, car on y trouve des fonctionnalités spécifiques qui n’existent ni sur Linux, ni sur Windows », dit-il.

Contrairement à Windows et Linux, qui ne dépendent pas d’un constructeur de matériel, Solaris est surtout distribué avec les serveurs très haut de gamme d’Oracle. Il reste possible de le télécharger à part, comme du temps de Sun. Mais son utilisation en production doit obligatoirement s’accompagner de l’achat d’un support chez Oracle. Le coût du support Solaris n’est pas public, mais les prix du support systèmes chez Oracle ne suggèrent rien de bien concurrentiel pour un système méconnu.

Des fonctions exclusives pour le cloud

Parmi les fonctionnalités exclusives de Solaris, Jean Bozman cite l’audit en temps réel du comportement d’une machine virtuelle (fonction DTrace), qui peut aussi bien servir aux développeurs pour le déboguage qu’à des fins de facturation pour les revendeurs d’offres cloud.

Autre caractéristique citée, les Zones de Solaris sont des machines virtuelles qui partagent leurs couches systèmes plutôt que les dupliquer à chaque fois. Grâce aux Zones, un cloud basé sur Solaris consommera moins de puissance et de stockage qu’un autre basé sur Windows, VMware ou Linux.

Dans l'actualité

Verified by MonsterInsights