Cloud

Bill McCracken : « Adapter son système d’information au cloud est plus efficace que de redévelopper pour le cloud »

Par La rédaction, publié le 15 novembre 2011

[CA World 2011] Lors d’une interview exclusive, Bill McCracken, le PDG de CA, explique qu’il mise toujours sur les logiciels pour mainframes, malgré un virage vers le cloud.

Lors du salon CA World 2011, l’éditeur CA a proposé de nouvelles solutions pour migrer son système d’information (SI) vers le cloud. Bill McCracken a accordé une interview exclusive à 01 Net Entreprises pour expliquer ce virage par rapport à l’activité historique du constructeur, plutôt axée sur la gestion des applications métier dans un centre de données en général et sur mainframes en particulier.

CA montre aujourd’hui une forte dynamique pour le cloud et, depuis votre arrivée en 2010 aux commandes de l’éditeur, vous êtes le principal architecte de cette stratégie. Faut-il comprendre que vous croyez moins au mainframe ?

Absolument pas ! Le mainframe continue de tenir le haut du pavé technologique, et je pense d’ailleurs que c’est une excellente plate-forme pour héberger un cloud privé. C’est ce que nous avons fait il y a trois ans pour notre cloud interne, qui est utilisé par 5 000 développeurs. De plus, le marché des mainframes reste une part majoritaire de notre activité, et cela va continuer. Nos revenus sur ce marché augmentent toujours de 1 à 2 % par an, c’est mieux que dans nos autres secteurs. Cette année, le mainframe nous rapporte 2,5 milliards de dollars.

Comment voyez-vous votre marché évoluer ?

Bill McCracken, le PDG de CA.

Avec l’émergence du cloud, nos clients directs seront davantage des fournisseurs de service ou des hébergeurs plutôt que des entreprises finales. D’ici à cinq ans, ils constitueront la majorité de nos clients. Ces acteurs sont meilleurs que nous pour accompagner sur le cloud des entreprises qui connaîtront des usages spécifiques, dans des régions déterminées. Notre rôle, dans le cadre du cloud, doit plus que jamais se cantonner à celui de locomotive technologique. Nous devons montrer la voie et laisser nos partenaires accompagner les clients finaux vers elle.

Nous réalisons pratiquement 90 % de notre chiffre d’affaires avec un millier de clients. Les 10 % restants sont constitués par des dizaines de milliers d’autres. Je pense que ça continuera ainsi.

Vous proposez aujourd’hui tout un outillage pour migrer l’existant vers le cloud. Mais l’existant est complexe et non conçu pour le cloud. Ne serait-il pas plus efficace pour vos clients de disposer de nouvelles applications, écrites spécifiquement ?

Non. Même si vous avez l’impression que le développement d’une application pour le cloud coûte moins cher que de porter les licences de votre infrastructure existante vers le cloud, croyez moi, repartir de zéro sur le nuage n’est pas la bonne solution. La meilleure économie, c’est de prendre l’existant et de le connecter à de nouvelles technologies. Par exemple, si vous utilisez aujourd’hui du SAP, vous allez passer dans le cloud en le connectant à du Salesforce. Mais Salesforce tout seul ne pourra pas vous rendre le service que vous rend SAP.

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