Cloud

Orange Business Services construit son écosystème cloud

Par La rédaction, publié le 27 mai 2011

L’opérateur veut s’appuyer sur son réseau de partenaires pour développer son offre « flexible computing » pour laquelle il propose deux modes de commercialisation : la revente ou l’intégration aux solutions de ses partenaires.

Orange Business Services (OBS) nourrit de grandes ambitions dans le domaine de l’informatique en nuage. L’opérateur affiche un objectif de chiffre d’affaires de 500 millions d’euros d’ici à 2015. Un objectif qu’il ne pourra pas atteindre grâce à ses seuls moyens commerciaux. Il entend donc s’appuyer au maximum sur ses partenaires (300 à ce jour dans l’informatique) qu’ils soient revendeurs, éditeurs ou SSII.

Un nouveau type de partenariat pour Orange

L’opérateur leur propose deux possibilités. D’une part la simple revente de son offre d’infrastructure dynamique (Iaas ou Infrastructure as a Service) « flexible computing », un mode de partenariat classique pour l’opérateur. D’autre part, des accords plus novateurs où le partenaire – éditeur ou SSII principalement – va bâtir sa propre offre Iaas ou Saas, en s’appuyant sur les infrastructures de OBS.

Ces partenariats d’un genre nouveau, dont les premiers ont été signés au début de l’année, se chiffrent à une vingtaine au total aujourd’hui. Parmi les premiers signataires figurent des éditeurs comme Voluntis, qui a choisit l’opérateur pour héberger sa plate-forme de collecte de données patient et Be-iTech, autre éditeur dans le secteur de la santé, qui propose un logiciel de gestion des visites médicales hébergé par Orange.

Plus récemment, un acteur de poids est entré dans l’écosystème Orange : la SSII Open – 260 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010 – coprésidée par le président de Syntec numérique, Guy Mamou-Mani. Open qui se définit, comme un intégrateur de solutions de cloud computing, est la première SSII de cette taille à utiliser le « flexible computing » d’Orange comme un composant de ses propres offres commerciales. Ses clients, notamment dans le secteur de la santé, pourront faire héberger leurs infrastructures et leurs services chez Orange, mais c’est bien la SSII qui sera le titulaire du contrat. Le nom d’Orange sera néanmoins clairement identifié dans l’argumentaire commercial.

Une bascule parfois compliquée vers la facturation à l’acte

Ce type d’accord en annonce d’autres. Beaucoup de SSII ou d’éditeurs n’ayant pas les moyens financiers nécessaires pour investir dans des infrastructures type cloud. Il implique néanmoins pour ces acteurs, et particulièrement pour les SSII, un changement de modèle économique. « Les entreprises, notamment dans le domaine de la santé, nous demandent de plus en plus d’acheter un service et de payer à la transaction, relève Guy Mamou-Mani. Ce qui change du modèle jour/homme ou de la livraison de projets, habituels dans notre métier, mais permettra de mieux le valoriser. »  Les services fournis par la SSII comme la tierce maintenance de l’application hébergée, son intégration au système du client, la gestion des données sont alors inclus dans ce tarif récurrent.

Si le partenariat avec l’opérateur qui court sur trois ans a été défini dans les grandes lignes, la SSII n’est d’ailleurs pas encore prête à conclure des affaires. « Plutôt dans six mois à un an », précise Guy Mamou-Mani. La commercialisation d’une offre Iaas ne pose pas de problème particulier. Celle d’une application Saas avec une facturation récurrente à l’acte, compatible avec ses objectifs de marge, implique un montage financier autrement plus complexe pour une SSII que la facturation jour/homme.

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