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Intermarché imagine le shopping du futur avec les Connected Glasses
Par La rédaction, publié le 17 mai 2013
L’agence Digitas a réalisé pour Intermarché un prototype de ce que sera, peut-être, le futur du shopping. L’application Connected Glasses allie les atouts de la réalité augmentée à la géolocalisation indoor.
C’est à l’initiative de Ditigas Lab qu’Intermarché vient de tester les lunettes à réalité augmentée dans son supermarché de Mennecy (Essonne). La cellule innovation de l’agence de marketing interactif a développé un prototype d’application de shopping, une préfiguration du commerce de demain. Car avec le lancement prochain des Google Glass, mais aussi de multiples autres lunettes de réalité augmentée attendues pour le mois de septembre, la technologie est enfin au rendez-vous. Reste à définir les usages qui seront les plus pertinents dans le cadre d’un super ou hypermarché, et surtout ceux qui séduiront les utilisateurs.
Un prototype pour identifier les usages les plus pertinents
Julien Terraz, Creative Technologist chez Digitas Lab, résume ce qui a poussé les partenaire à lancer ce premier test en magasin : « On a aujourd’hui besoin de tester sur le terrain des fonctionnalités. Globalement, on retrouve ce qui commence à apparaître sur les applications pour smartphone : scanning de codes-barres, envoi de promotions… Mais manipuler une liste de courses sur un smartphone tout en poussant son chariot n’est pas forcement pratique. Le premier intérêt des lunettes, c’est d’être en main libre. On a aujourd’hui besoin de savoir ce qui sera accepté ou pas par les futurs utilisateurs. »
L’application mise au point par Digitas Lab a été créée pour les lunettes de réalité augmentée de Wuzix. Un modèle Bluetooth, certes moins sophistiqué que les Google Glass, mais immédiatement disponible. L’intelligence de l’application de Digitas Lab est située dans le système Android, exécuté dans le smartphone du porteur, lequel est apparié en Bluetooth avec les lunettes pendant la session de shopping. Une fois le dispositif activé à l’entrée du supermarché, l’application indique au consommateur le chemin à suivre pour remplir son chariot des articles figurants sur la liste de courses. Le consommateur est géolocalisée dans les rayons grâce aux bornes Insiteo disposées dans la grande surface. La vingtaine de bornes permet de géolocaliser le mobile avec une précision de l’ordre du mètre. C’est suffisant pour savoir dans quel rayon il se trouve, mais pas assez pour en déduire l’article lui-même. Il faut scanner le code-barres de l’article pour voir apparaître sa fiche à l’écran. En acquiescant de la tête, le porteur valide l’achat. L’application peut alors proposer des articles complémentaires : les ingrédients d’une recette de cuisine, par exemple. D’un hochement de tête, la liste de courses s’enrichit des articles correspondants.
En outre, grâce à cette géolocalisation indoor, des promotions sont envoyées au consommateur au moment jugé le plus opportun par l’enseigne. Un moyen pour elle de mettre en avant tel ou tel rayon, tel ou tel produit, un moyen aussi d’influer sur le parcours de ses clients. Enfin, l’achat se conclut à la sortie du magasin : inutile de passer en caisse. Là encore, un hochement de tête permet de conclure l’achat. Plus besoin de carte bancaire, pas de problématique de paiement NFC, l’achat est réglé via les lunettes et les points fidélité viennent se créditer au compte du clien,t qui peut alors librement quitter le magasin. Cette fonctionnalité n’a pas été implémentée dans le prototype de Mennecy, mais Intermarché expérimente d’ores et déjà cette sortie de magasin sans passage en caisse, via ses douchettes.
La phase prototypage vient de s’achever et Digitas Lab espère désormais convaincre une enseigne de la distribution de lancer un pilote. « Là, on pourra véritablement évaluer les réactions des clients vis-à-vis de cette technologie », souligne Julien Terraz, qui attend beaucoup de la nouvelle génération de lunettes de réalité augmentée qui va arriver sur le marché. « L’écran des lunettes que nous avons expérimentées n’était pas transparent comme celui des Google Glass. C’était un handicap. Pour la prochaine phase, nous opterons pour des lunettes à fond transparent. Parmi les autres conclusions tirées de ce prototype, c’est que l’on dispose que de très peu d’espace pour afficher les informations. Il faut vraiment séquencer l’affichage des informations, ne veiller à ne surtout pas surcharger l’utilisateur avec trop de données. Les lunettes sont un média très invasif ! »