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Déclin du marché des PC : les raisons de passer à la virtualisation des postes de travail
Par Laurent Delattre, publié le 09 octobre 2023
Sobriété numérique, pénuries de semi-conducteurs, inflation, perspectives macro-économiques… tout contribue à un ralentissement du renouvellement des PC. D’autant que parallèlement, la virtualisation toujours plus agile des postes de travail répond bien mieux aux défis économiques, écologiques et de cybersécurité d’aujourd’hui.
de Bertrand Micheau, Directeur Général de Wisper
Ces derniers mois, les ventes d’ordinateurs se sont effondrées : – 18% d’ordinateurs portables livrés, et chute de 12% des livraisons d’ordinateurs de bureau, selon Gartner. Avec l’évolution des modes de travail et des enjeux de cybersécurité croissants, le déclin du marché risque de peser financièrement sur les entreprises. En proposant une alternative adaptée, la virtualisation des systèmes informatiques agit sur de nombreux plans. Elle lève les freins économiques et écologiques que celles-ci rencontrent avec les infrastructures serveurs dont elles dépendent en agissant sur de multiples enjeux : sécurité des données, productivité des collaborateurs, adaptabilité au matériel existant et évolution des modes de travail.
Un marché des semi-conducteurs en tension
La confluence des crises a eu des répercussions sur l’économie internationale à moyen et long termes : fermetures de frontières, confinements, ralentissements voire arrêt de l’activité pour certaines entreprises, perte de motivation, montée du télétravail, pénuries, …
Si la pandémie de Covid-19 a mis en exergue la place stratégique des semi-conducteurs dans de nombreuses industries, en privant les producteurs de semi-conducteurs des métaux nécessaires à leur fabrication, la pénurie qu’elle a provoquée perdure. Silicium, gallium, germanium : chaque étape d’affinage et de transformation de ces minéraux en métaux est maîtrisée par quelques petits groupes spécialisés et interdépendants. Malgré la diminution de l’offre de ces matériaux, la demande en semi-conducteurs a, quant à elle, explosé.
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Développement du réseau 5G, production de téléphones compatibles, achat de fournitures électroniques pour le télétravail, ruptures technologiques dans l’automobile, la domotique, l’armement, émergence de l’IA générative… ont entraîné la hausse des coûts de ces produits. Dans un contexte économique compliqué, marqué par l’inflation, la hausse des taxes et des taux d’intérêts, les investissements dans des appareils électroniques neufs décroissent..
Le dérèglement climatique incite également les citoyens à prolonger la durée de vie de leurs équipements informatiques et, lorsque ce n’est plus possible, à s’orienter vers des solutions plus économiques et écologiques comme l’achat de produits reconditionnés, de qualités variables selon le revendeur.
Les entreprises, pareillement concernées par l’adoption de ces options, recourent aussi au “BYOD”. En demandant à leurs équipes de travailler depuis leurs équipements personnels, ces entreprises expriment la volonté de réduire le nombre d’appareils électroniques par personne et d’assurer un confort de travail à leurs employés, pour augmenter leur productivité.
Virtualiser pour sécuriser et économiser
S’il est difficile, individuellement, de faire marche arrière et se passer du numérique, cela semble impossible voire insensé sur le plan professionnel tant les risques sont nombreux : augmentation des délais, perte de productivité et de compétitivité… Pourtant, le numérique expose aussi la marque et ses salariés à des dangers. Outre une frontière entre vie personnelle et professionnelle qui s’estompe avec l’hyperconnexion, l’absence de contrôle de l’employeur sur les pratiques informatiques de son personnel est un enjeu majeur de sécurité des données.
L’augmentation des cyberattaques par rançongiciels et les accès discrets et pérennes développés par les cybercriminels représentent une menace majeure pour les entreprises et la viabilité de leurs parcs informatiques. Leurs équipements peuvent de plus en plus aisé0ment être infectés, et leurs données cryptées puis vendues.
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La virtualisation des postes de travail concours à assurer la sécurisation optimale des données des entreprises. Décorrélés du matériel physique sur lequel ils peuvent être utilisés, les postes de travail sont gérés, pilotés et mis à jour simplement et de manière centralisée afin de rester performants. En cas de cyberattaque, le poste infecté peut-être isolé, protégeant ainsi le reste du parc informatique virtuel contre la menace.
Ce processus permet aux organisations de ne pas stocker de données localement – pour conserver des appareils sains et repartir d’une version archivée et sûre à chaque reconnexion – en s’exemptant d’infrastructures serveurs onéreuses et polluantes.
En évitant de nombreux ralentissements liés aux incidents techniques, cette décorrélation bénéficie d’abord aux entreprises qui peuvent éviter une importante perte de productivité, et donc des pertes économiques conséquentes. Toutefois, les directeurs des services d’informations et les collaborateurs de celles-ci jouissent aussi des bénéfices de la virtualisation : gestion simplifiée permettant une actualisation et une mise en œuvre des stratégies de défenses plus rapide, télétravail sécurisé, possibilité d’utiliser un appareil personnel rapidement et facilement sans se laisser envahir par sa vie professionnelle en dehors des heures de travail…
Par son évolution rapide et sa progression fulgurante, la cybercriminalité transforme la gestion du parc informatique en enjeu crucial pour les entreprises et rend chronophage cette dernière pour les DSI. Cycles itératifs raccourcis, enjeux économiques et stratégiques majeurs, perte de confiance des clients envers la marque, …
Bien qu’aucun système ne soit infaillible et que des risques subsistent, les entreprises peuvent les réduire, réaliser jusqu’à 40% d’économies et s’adapter aisément et en temps réel à l’évolution du marché des PC, tout en conservant des postes virtuels performants et des environnements de travail personnalisés, adaptés à chaque verticale métier.
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