Data / IA
En France on n’a pas de pétrole, mais on veut des IA
Par Thierry Derouet, publié le 04 juin 2024
Le gouvernement a lancé le mois dernier un nouvel appel à projets intitulé « Accélérer l’usage de l’intelligence artificielle générative dans l’économie ». Son objectif ? Accompagner l’adoption et l’intégration de l’IA générative au sein du tissu économique français.
Cet appel fait suite à l’appel à projets « Communs numériques pour l’intelligence artificielle générative », clôturé le 24 octobre 2023, qui se concentrait sur le développement de briques technologiques pour stimuler l’innovation. Cet AAP faisait suite à plusieurs AMI (appels à manifestation d’intérêt) auprès des administrations pour expérimenter l’intelligence artificielle dans les services publics, des AMI qui existent depuis 20218, bien avant l’arrivée de ChatGPT et la démocratisation de l’IA générative.
Piloté par le secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’Agence nationale de la recherche (ANR), la Banque publique d’investissement (Bpifrance) et la Caisse des dépôts et consignations, ce nouveau programme se focalise sur l’application pratique et l’intégration de l’IA générative dans l’ensemble des secteurs économiques.
L’objectif est d’inciter les acteurs à proposer des projets qui tirent parti d’une IA générative pour répondre à des besoins spécifiques centrés sur des cas d’usage précis, soit dans un secteur vertical, soit en tant que fonction transversale dans l’entreprise.
Une attention particulière, nous dit-on, sera portée à la capacité qu’auront ces projets de permettre la réplicabilité technologique, facilitant ainsi le partage de solutions entre différents acteurs économiques.
Les solutions devront s’intégrer aisément dans les outils et processus existants, en démontrant une amélioration tangible des méthodes de travail grâce à l’IA générative. On n’en attendait pas moins.
Les projets sélectionnés bénéficieront d’un soutien financier sous forme de subventions et d’avances remboursables, avec une allocation favorisant la recherche industrielle et le développement expérimental. Les candidats sont invités à soumettre leur dossier avant le 2 juillet. Le cahier des charges est notamment disponible sur le site de Bpifrance.
Des projets pour alimenter les 195 startups françaises de l’IA Générative
Le cabinet de conseil Wavestone a révélé dans une étude publiée à l’occasion de salon Vivatech que l’écosystème français de startups comptait 195 jeunes pousses travaillant sur l’intelligence artificielle générative, écosystème qui en comptait déjà 140 un an plus tôt. Des startups qui – à l’instar de LightOn, Mistral AI, Automi, Poolside, Modjo; IACrea, X&Immersion, Seelab, Cleed AI, Yelda AI, Partoo, Jimini, Noota, Spix, Mithril Security, Sarus, etc. – évoluent sur un marché mondial de l’IA générative qui devrait peser en 2024 de l’ordre de 66 milliards de dollars (en croissance de 48,4%) et approcher les 210 milliards de dollars en 2030.
Selon Wavestone, cet écosystème se réparti ainsi :
– 4 startups spécialisées dans les modèles fondation
– 20 startups spécialisées dans les cas d’usage de l’IA dans le design et la création
– 56 startups dans la performance et la productivité
– 44 startups dans la relation client
– 22 startups dans la vente et la prospection
– 27 startups dans la gestion de la connaissance
– 13 startups dans le secteur de la santé
– 10 startups dans la cybersécurité
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