Gouvernance
Valentine Ferréol (DSI de transition) : « Il faut s’appuyer sur des métriques opérationnelles »
Par Thomas Pagbe, publié le 21 juin 2024
À l’occasion de notre dernière Matinale d’IT for Business, nous recevions Valentine Ferréol, pour aborder l’excellence opérationnelle à travers le prisme d’une DSI de transition.
Avec un parcours varié dans la Tech, les télécoms, les services et le conseil, combiné à son expérience en tant que DSI de transition depuis 2021, Valentine Ferréol est habituée à naviguer avec succès à travers des situations complexes et diverses. Avec cette casquette bien particulière de DSI de transition, Valentine Ferréol intervient souvent dans des entreprises en situation critique ou à un moment charnière. Dès son arrivée, elle s’immerge rapidement dans le contexte spécifique de l’entreprise, souvent sans temps d’adaptation. « On joue ce rôle de tiers de confiance. Dès le premier jour, en réalité, il y a des décisions qu’il est nécessaire de prendre sans avoir forcément le recul, tous les tenants et les aboutissants » explique la DSI.
Première étape : s’assurer de la qualité des outils
Pour Valentine Ferréol, « La première des choses, c’est de s’appuyer sur des métriques qui sont opérationnelles. D’identifier le côté back to basic et les signaux faibles. D’avoir cette compréhension de ce qui fonctionne, de ce qui fonctionne moins ». Malgré tout, même si l’action d’un DSI de transition est par définition, arrêtée dans le temps, le moyen et long terme reste décisif. « Il faut construire de manière durable quelque chose qui fonctionne et qui fonctionne de mieux en mieux. C’est là le sujet de l’expérience opérationnelle. De réunir les conditions à la fois techniques pour un métier, au service d’un métier et avec les équipes qui sont là ».
Navigation en eaux hétérogènes
Valentine Ferréol souligne la diversité des environnements IT qu’elle rencontre : du SaaS aux logiciels développés en interne depuis des décennies. Pour assurer un fonctionnement optimal, elle se base sur une compréhension approfondie des systèmes existants et de leur architecture. Par exemple, chez Citeo, la DSI a piloté un changement complet du socle technique : « je commence par m’appuyer sur le socle technique et l’architecture telle qu’elle est, et aujourd’hui, quelle est la trajectoire qu’on souhaite se donner et si l’on n’en a pas, j’impulse cette dynamique parce qu’on ne peut pas se doter d’un logiciel ou d’un outil de mesure qui soit déconnecté de cette trajectoire parce qu’on a un besoin sur le court terme. Mais c’est important de pouvoir s’appuyer sur un outil pour monter en qualité et de piloter les bons indicateurs en temps réel avec les performances en profondeur du système d’information ».
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