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JO Paris 2024 : quid des investissements IT et cyber après les Jeux ?
Par La rédaction, publié le 26 juin 2024
L’ampleur des cybermenaces pour les JO de Paris 2024 pousse les entreprises à investir dans des solutions de cybersécurité. Après les Jeux, la pérennisation de ces investissements devient cruciale pour garantir leur valeur à long terme.
Par Jérôme Warot, Vice-Président, Technical Account Management EMEA chez Tanium
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 constituent une période sans précédent d’investissements à la fois publics et privés dans les infrastructures IT et la protection cyber. Face à l’ampleur inédite des cybermenaces – les organisateurs s’attendent à ce qu’il y ait 8 à 10 fois plus de cyberattaques que les 450 millions de tentatives recensées lors de Jeux de Tokyo en 2021 – entreprises et organismes publics cherchent à adopter de nouvelles solutions technologiques.
Ces investissements visent notamment à renforcer la posture de sécurité des organisations, ainsi qu’à éviter les interruptions de service qui perturberaient le bon déroulement de l’événement.
Or, une fois les Jeux terminés, une question cruciale subsiste : comment les organisations seront-elles en mesure de pérenniser ces investissements pour garantir leur valeur sur le long terme ? Explications.
Avant d’investir, se poser les bonnes questions
Historiquement, les JO ont toujours été un catalyseur d’innovation et d’investissements technologique pour les organisations. Pour certaines, ces investissements sont parfois suivis d’actes forts – recrutement, formation et refonte des processus internes – qui vont garantir leur pérennité sur le long terme. Or, avant même d’envisager tout investissement, les organisations doivent d’abord s’interroger sur la nature de la problématique qu’elles souhaitent résoudre. C’est pourquoi il est essentiel de distinguer les problématiques technologiques des problématiques d’ordre opérationnel.
Si les problèmes sont d’ordre technologique, les solutions adoptées doivent offrir des bénéfices concrets et observables qui justifient les investissements consentis.
En revanche, si les problématiques sont opérationnelles et que les entreprises ne s’engagent pas sur la voie d’une refonte de leurs processus, tout investissement technologique risque de ne pas produire les effets escomptés, remettant en cause sa pertinence par la même occasion.
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Planifier les ressources pour pérenniser les investissements
Une fois les Jeux passés, nombre de ces budgets seront inévitablement scrutés et probablement ajustés, notamment en raison de leur caractère exceptionnel car ils répondent aux exigences ponctuelles liées aux JO.
Cela veut dire 2 choses : soit les entreprises vont couper ces budgets afin de réaliser des économies, soit elles n’auront plus les marges de manœuvre pour réaliser des investissements dans d’autres domaines car ceux-ci auront été fléchés vers l’infrastructure IT et cyber en amont et lors des Jeux.
Pour éviter de se retrouver face à ce dilemme et ainsi pérenniser leurs investissements, les organisations doivent dès aujourd’hui adopter une vision à long terme. En effet, celles-ci ont besoin de s’assurer de disposer non seulement des ressources financières, mais aussi des compétences humaines nécessaires pour pouvoir gérer ces technologies pendant, mais surtout après l’événement. C’est d’autant plus vrai à moins d’un mois de l’ouverture des Jeux, car un mauvais choix technologique peut avoir des répercussions profondes sur la santé de l’entreprise.
Par ailleurs, il est essentiel de reconnaître que les investissements IT consentis à l’occasion des JO auraient pu être investis ailleurs. Il convient donc pour les organisations de mesurer l’impact de ces dépenses sur d’autres projets potentiellement stratégiques. Cette approche permettra d’évaluer si les investissements actuels ne compromettent pas les initiatives futures essentielles à la croissance et à la sécurité à long terme de l’entreprise.
Les Jeux Olympiques offrent une occasion unique d’accélérer le développement et l’implémentation de technologies avancées. Cependant, cette dynamique ne doit pas se transformer en une impasse financière ou stratégique. Chaque décision d’investissement prise aujourd’hui doit être évaluée, non seulement pour sa capacité à répondre aux exigences immédiates, mais aussi pour son intégration dans une vision stratégique plus large. Seuls les investissements bien pensés et intégrés dans les processus opérationnels de l’entreprise seront pérennes. C’est en adoptant cet état d’esprit que les organisations pourront aller plus vite, plus haut et plus fort, en toute sécurité.
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