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Short S2E11 – Les États-Unis se débarrassent de Kaspersky
Par Thomas Pagbe, publié le 27 juin 2024
Dans les radars américains depuis plusieurs années, Kaspersky, l’éditeur du logiciel d’antivirus russe, est banni du territoire américain. Une décision qui intervient dans un contexte géopolitique plus que tendu.
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C’est une sanction dont l’éditeur russe se serait bien passé. Bien que les tensions entre Kaspersky et les États-Unis ne soient pas nouvelles, les Américains ont décidé de frapper un grand coup : l’éditeur russe est définitivement banni du territoire. Cette décision prise par le Bureau de l’industrie et de la sécurité américain (BIS) est « le résultat d’une enquête longue et approfondie qui a révélé que les opérations continues de la société aux États-Unis présentaient un risque pour la sécurité nationale en raison des capacités et de la capacité du gouvernement russe à influencer ou à diriger les opérations de Kaspersky, un risque qui ne pouvait être traité que par une interdiction totale ».
Kaspersky reste encore et toujours sur la défensive
Que faire face à une telle décision ? Accusé depuis plusieurs années d’être proche du pouvoir russe, Kaspersky a toujours nié en bloc. L’entreprise russe précise dans un communiqué que « la décision n’affecte pas la capacité de l’entreprise à vendre et à promouvoir des offres et/ou des formations de renseignement sur les cybermenaces aux États-Unis ». En outre, Kaspersky estime que « le ministère du Commerce a pris sa décision sur la base du climat géopolitique actuel et des préoccupations théoriques, plutôt que d’une évaluation complète de l’intégrité des produits et services de Kaspersky ».
Vers une guerre froide technologique ?
Plus les années passent, plus les États-Unis durcissent leur politique en matière de concurrence technologique. Que ce soit avec Trump qui a accusé Huaweï d’espionnage (sans vraiment apporter la moindre preuve) ou que ce soit plus récemment Biden avec l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de TikTok qui risque d’être interdit outre-Atlantique, les États-Unis ne veulent pas des technologies chinoises ou russes. Pour Kaspersky, les entreprises et les particuliers ont jusqu’au 29 septembre 2024 pour désinstaller tous les produits qu’ils utilisent et cesser de passer par leurs services en ligne.
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