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Xavier Niel sur le point de racheter le Nouvel Observateur
Par La rédaction, publié le 08 janvier 2014
Seul ou avec ses coactionnaires du Monde, Matthieu Pigasse et Pierre Bergé, le patron de Free aurait répondu favorablement aux avances de Claude Perdriel, fondateur du Nouvel Obs, et serait en passe d’acquérir 65 % de l’hebdomadaire.
Si ce n’était une déclaration d’amour, symbolique, s’entend, cela y ressemblait tout de même drôlement : en décembre dernier, Claude Perdriel, patron du Nouvel Observateur, n’avait pas tari d’éloges sur Xavier Niel « industriel amoureux de la presse », comme lui. À tout le moins, cela semblait s’apparenter à un appel du pied de celui qui, à 87 ans, cherche plus que jamais des repreneurs susceptibles de prendre le relais à la tête de l’hebdomadaire. Le message semble être passé : le patron de Free, mais aussi peut-être Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, avec qui il a déjà racheté Le Monde, seraient en négociations pour acquérir, au prix de 13,4 M€, 65 % des parts du Nouvel Obs et de Rue 89, racheté il y a deux ans par le magazine. Claude Perdriel, qui a lui-même confirmé l’information ce 8 janvier aux salariés de l’hebdomadaire, conserverait donc 35 % des parts, soit plus que la minorité de blocage, et le contrôle de Challenges et Sciences et Avenir.
Pierre Bergé dément
Cette nouvelle, cependant, reste à prendre avec des pincettes. Pierre Bergé a en effet démenti, ce 8 janvier, l’acquisition. Prudence stratégique ? Le rachat pourrait en fait se concrétiser non pas via le holding Le Monde Libre (LML), qui rassemble les trois investisseurs, mais directement par Niel, seul ou avec Pigasse. Selon nos informations, l’ex-pygmalion d’Yves Saint-Laurent serait refroidi par les 7 M€ de pertes du Nouvel Obs en 2013, malgré une diffusion toujours très haute, à plus de 500 000 exemplaires par semaine. Si l’opération devait se faire, ce serait donc le deuxième monument de la presse française à tomber sous le giron de Xavier Niel, qui prouverait par là même que presse traditionnelle et IT peuvent converger vers de mêmes intérêts économiques, sinon stratégiques et financiers.