Opinions
4G : enfin la rupture technologique !
Par Stéphane Demazure, publié le 25 juin 2014
Éric Pivot
Responsable innovation chez Hub One
Face à l’explosion du nombre de terminaux mobiles et au développement de nouveaux usages (mobilité professionnelle, m-commerce, M2M, etc.), le trafi c data mobile a progressé de 133 % entre 2011 et 2012 et va encore progresser de 60 % en moyenne par an jusqu’en 2018, selon l’étude Cisco Visual Networking Index. La 3G ne suffi t déjà plus pour répondre à l’évolution des besoins. Véritable rupture technologique, que ce soit en termes de débit, de couverture ou de fonctionnalités, la 4G offre ainsi aux professionnels des avantages conséquents, non seulement en matière de réduction des coûts, mais également de fl exibilité et de satisfaction client.
DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS POUR LA GESTION DES ACTIVITÉS SOUS CONTRAINTES
Offrant des débits 4 à 10 fois supérieurs à la 3G, la 4G ouvre enfi n la voie au « multi-applicatif » : téléphoner tout en surfant sur Internet ou en téléchargeant simultanément ses mails ne relève désormais plus de l’utopie. L’environnement de travail devient également accessible à tout moment, en tout lieu et, grâce au développement du bureau mobile et à la visioconférence optimisée, le travail et les interactions en équipe s’en voient facilités.
La 4G permet en outre de transférer davantage de contenu en temps réel : des bénéfi ces immédiats pour les usages professionnels, que ce soit dans le cadre d’un diagnostic médical à distance ou pour réparer un objet dont il s’agit d’évaluer la défaillance. Permettant les échanges vidéos en temps réel et les appels de groupe multidirectionnels, la 4G et ses applicatifs contribuent à optimiser la coordination des intervenants en cas de situations complexes ; pour prendre en charge plus rapidement des blessés par exemple, ou activer les moyens techniques nécessaires en cas d’accident ou de catastrophe naturelle.
La disponibilité de service offerte par la 4G est également bien plus importante. Un véritable atout, et ce d’autant plus si l’on tient compte de la possibilité pour l’opérateur d’allouer les ressources selon les besoins, en catégorisant les usages ou les profils d’utilisateurs. Prenons le cas d’un aéroport en situation critique, confronté à un fort enneigement des pistes. Du fait des difficultés de circulation, le nombre de voyageurs souhaitant communiquer au même moment augmente considérablement. Cependant, les diff érentes équipes d’intervention (services de police, de déneigement, etc.) ayant elles aussi besoin du réseau radio, l’opérateur peut arbitrer la bande passante donnant la priorité aux professionnels plutôt qu’aux passagers. Des techniques qui, si elles existent déjà sur des réseaux filaires et web, prennent tout leur sens sur le réseau 4G.
Grâce à une capacité de couverture étendue, la 4G permet d’aller plus loin aussi bien en indoor qu’en outdoor, ce qui est particulièrement pertinent sur les sites complexes, où les connexions classiques ne passent pas toujours comme on le souhaiterait.
VERS LE DÉVELOPPEMENT DE SERVICES CONNECTÉS INNOVANTS
Suffisamment mature pour traiter d’importants volumes de données en un temps très court, la 4G supporte par ailleurs parfaitement les nouveaux usages induits par les objets connectés.
Les concepts de réalité virtuelle, de vue ou d’audition augmentée commencent en effet à émerger, généralisant la transmission de données hommes/machines. Pour les préparations de commandes en entrepôt, il suffira bientôt de cligner de l’oeil sur le stock que l’on souhaite récupérer ou encore de se laisser guider par le faisceau lumineux de ses lunettes connectées pour savoir dans quel carton placer les articles.
Que ce soit pour le grand public ou les professionnels, l’arrivée de la 4G marque une rupture dans les usages et offre de formidables opportunités dans bon nombre de secteurs, qu’il s’agisse de la distribution (magasins connectés ), de l’énergie (diagnostics sur les centrales nucléaires), de la santé (surveillance de malades en mobilité), ou encore de l’éducation (apprentissage en ligne, bureaux mobiles collaboratifs).