Green IT
Quand l’économie de l’usage rencontre l’économie circulaire
Par La rédaction, publié le 13 décembre 2024
Le modèle d’usage associé à l’économie circulaire : un combo gagnant pour une transition numérique durable et performante.
De Patrick Henrion, Vice-Président de CHG-MERIDIAN France
Le numérique, moteur de transformation et d’innovation, figure parmi les secteurs les plus gourmands en ressources. Il représente 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre selon l’Arcep et peut atteindre entre 30% et 40% de l’empreinte carbone d’une entreprise (selon The Shift Project). Derrière ces données se cache une empreinte environnementale complexe : extraction intensive de matières premières, prolifération des déchets électroniques et consommation énergétique massive.
Dans le même temps, les entreprises doivent se conformer à des réglementations de plus en plus exigeantes, telles que la loi AGEC en France, qui impose des mesures pour limiter l’obsolescence programmée, ou encore la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui les oblige à évaluer et rapporter leur empreinte environnementale et sociale selon des critères rigoureux.
Face à ces défis, un double impératif s’impose : réussir la transformation numérique tout en adoptant des pratiques durables. Un défi de taille, mais également une opportunité de conjuguer innovation, compétitivité et responsabilité environnementale.
L’économie circulaire : une réponse concrète pour réduire l’empreinte du numérique
Ce modèle repose sur des principes fondamentaux : prolonger la durée de vie des équipements, minimiser les déchets et optimiser les ressources tout au long de leur cycle de vie. Les bénéfices sont nombreux : alors que la fabrication d’un ordinateur portable nécessite 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques et 1,5 tonne d’eau, prolonger sa durée de vie grâce au reconditionnement ou au réemploi réduit considérablement cette pression sur les ressources naturelles.
Outre ces avantages écologiques, ce modèle génère aussi des gains économiques. Dans un contexte marqué par une pénurie mondiale de composants électroniques qui a eu lieu post-covid, valoriser et réutiliser les actifs existants devient un atout stratégique.
Pour maximiser ses bénéfices, plusieurs leviers doivent être activés : développer des filières spécialisées dans le recyclage et le réemploi, réduire les émissions de gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie des équipements, encourager des comportements d’achat favorisant les solutions circulaires.
L’économie d’usage : une approche agile et stratégique
Pour atteindre ces objectifs, l’économie d’usage, aussi appelée économie de la fonctionnalité, s’impose comme une solution complémentaire et agile. Un avantage qui n’est plus si courant tant les défis financiers s’accentuent aujourd’hui. Son principe est simple mais porteur d’une profonde transformation : les entreprises n’achètent plus les produits, mais les services qu’ils rendent.
Prenons l’exemple d’un parc d’ordinateurs en entreprise. Avec un modèle locatif, l’entreprise dispose des équipements nécessaires sans supporter la totalité des contraintes liées à leur gestion (maintenance, mises à jour, renouvellement). Les coûts sont lissés dans le temps, libérant ainsi des ressources pour investir dans des solutions innovantes.
Les équipements sont systématiquement valorisés en fin de vie, limitant ainsi les déchets électroniques. Lorsqu’ils arrivent en fin de cycle, ils sont repris pour être reconditionnés et prolongés ou recyclés – en 2023 chez CHG Meridian, 95 % des appareils ont ainsi été retournés en fin de location, remis à neuf et revendus sur le marché de seconde main, les 5 % restants étant recyclés selon les normes DEEE. À Francfort (Gross-Gerau), en Allemagne, les experts de CHG-MERIDIAN perfectionnent depuis plus de 45 ans les processus de remise en état des équipements informatiques, en conformité avec des normes nationales et internationales de qualité, d’environnement et de gestion de l’énergie.
Grâce à des packages sur mesure, les entreprises bénéficient en outre d’une gestion transparente et optimisée de leurs actifs technologiques. Des plateformes comme TESMA, la solution propriétaire de CHG-MERIDIAN, permettent de recenser et d’assurer la traçabilité de tout leur cycle de vie en fonction de critères personnalisés.
Ce modèle ne se limite pas à réduire l’impact environnemental : il contribue aussi à la performance des entreprises, en leur garantissant des technologies toujours alignées avec les besoins opérationnels et une visibilité financière.
Un changement de paradigme au service de la durabilité et de la performance
Adopter un modèle combinant économie circulaire et économie de l’usage implique, c’est indéniable, un changement de paradigme. Cela suppose de repenser les pratiques traditionnelles et de privilégier des solutions plus vertueuses et flexibles au détriment du réflexe d’achat systématique.
Pour les collaborateurs, ce virage présente de nombreux avantages : les entreprises, moins freinées par les contraintes financières, peuvent plus facilement se doter des dernières technologies. En outre, la maîtrise des actifs assure un suivi de leur performance pour les collaborateurs, et ainsi une certaine réactivité quant à leur renouvellement.
Nos clients trouvent ainsi le bon équilibre entre un usage raisonnable de l’asset, qui veut qu’on prolonge sa durée de vie et leurs contraintes de performances nécessitant son renouvellement.
La transition vers un numérique durable n’est plus seulement une exigence réglementaire ou sociétale : elle est devenue une opportunité stratégique. En intégrant l’économie circulaire et l’économie d’usage, les entreprises peuvent bâtir des modèles résilients, conciliant compétitivité, innovation et responsabilité.
Les entreprises qui s’engageront résolument dans cette voie ne se contenteront pas de s’adapter aux défis du présent : elles deviendront les acteurs clés de la transformation durable.
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