Le français défie les hyperscalers sur le segment de marché le plus juteux, mais aussi celui où les investissements à réaliser sont les plus élevés : la mise à disposition de GPU en grand nombre pour entraîner les IA. Il vise les 100 000 processeurs disponibles en trois ans.
Elle était anciennement connue dans le monde du minage de cryptomonnaies sous le nom de Bitech. Elle est ensuite devenue distributrice de serveurs HPC et a alors été rebaptisée Sesterce. Elle a commencé à proposer des services de calcul avec un premier centre de données alimenté par une centrale hydroélectrique, puis, en 2020, avec deux nouveaux centres en Europe du Nord. En 2021, l’entreprise décide de se concentrer sur un marché qui va littéralement exploser un an plus tard avec l’arrivée de ChatGPT, celui de l’IA. Youssef El Manssouri, cofondateur et CEO de Sesterce, résume son intuition : « Il faut disposer de données pour entraîner les IA, mais aussi de puissance de traitement. Cette dernière doit être disponible à l’échelle. En tant que fournisseurs cloud, nous devions accélérer afin de la fournir. »
En 2025, Sesterce veut ajouter 1 Gigawatt supplémentaire à ses capacités IA afin de répondre aux besoins d’entraînement des LLM. Il va aussi proposer les accélérateurs GB200 et B200, le haut de la gamme Nvidia.
En l’occurrence, celle-ci porte un nom : le GPU. Or, selon les données avancées par le dirigeant de Sesterce, 85 % des capacités GPU sont actuellement déployées aux États-Unis, contre seu...