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Pasqal & IBM : “Dans le quantique, on en est là où l’IA était il y a 5 ans”
Par Laurent Delattre, publié le 18 avril 2025
L’informatique n’est pas tout à fait une réalité mais n’est plus de la science fiction. Cette révolution s’inscrit dès aujourd’hui à l’agenda des DSI. Pour en discuter, Pierre Jaeger, responsables des alliances stratégiques dans le quantique, chez IBM France et Georges-Olivier Reymond, CEO et co-fondateur de Pasqal, sont les invités de la semaine d’IT for Business et InformatiqueNews.
L’horizon de l’« avantage quantique » à l’échelle industrielle reste fixé autour de 2035 selon Forrester, mais la fenêtre de préparation pour les DSI s’ouvre en réalité dès maintenant car les jalons se rapprochent. IBM promet pour 2025 un premier « quantum centric super-computer » combinant plusieurs processeurs modulaires et plus de 4 000 qubits interfacés au cloud classique. Parallèlement, le Français Pasqal a dépassé les 1 100 qubits physiques et vient de conclure un partenariat stratégique avec NVIDIA pour intégrer sa technologie au framework CUDA‑Q, moteur d’applications hybrides. La course est lancée : les investisseurs suivent, les premiers contrats industriels tombent et l’écosystème s’organise. Pour les DSI, ces signaux font tomber les dernières excuses à l’inaction. Il devient urgent de protéger dès aujourd’hui les données critiques par du chiffrement post-quantique, de planifier cette transition, de mettre en place des équipes capables d’orchestrer des Workflows, mélant CPU, GPU et QPU.
Pour aider les DSI à comprendre ces enjeux, Pierre Jaeger, responsables des alliances stratégiques dans le quantique, chez IBM France et Georges-Olivier Reymond, CEO et co-fondateur de Pasqal, sont nos invités de la semaine.
Ils reviennent sur leur nouveau partenariat stratégique, illustrant le concept de “coopétition” dans le secteur quantique. Leurs technologies distinctes (atomes neutres vs jonctions supraconductrices) sont présentées comme complémentaires plutôt qu’en opposition directe.
Selon eux, il n’est plus besoin d’un doctorat en physique pour utiliser les machines quantiques. Les deux entreprises développent des logiciels qui masquent la complexité. Un data scientist peut désormais programmer ces supercalculateurs sans comprendre le moindre principe quantique. Et l’informatique quantique s’ancre déjà dans le réel. Crédit Agricole l’utilise déjà en finance, Aramco pour la recherche pétrolière, EDF pense à l’optimisation du réseau électrique. Ces technologies résolvent des problèmes concrets, aujourd’hui.
Alors faut-il dès aujourd’hui acheter sa propre machine quantique pour quelques millions d’euros ? C’est certes possible, mais il est souvent plus raisonnable d’exploiter les services QaaS Cloud, disponibles pour tous les budgets et qui permettent de commencer à expérimenter. Car nos invités le reconnaissent bien volontiers, en matière d’informatique quantique, rien ne vaut l’expérimentation pratique…
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