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Les DSI inquiets de la hausse des coûts de développement sur mainframe
Par La rédaction, publié le 04 mars 2014
Un rapport du cabinet Vanson Bourne dévoile que les DSI s’attendent à une hausse substantielle des coûts de modernisation de leurs applications mainframe au cours des 18 prochains mois.
Les 590 DSI et responsables informatiques interrogés dans neuf pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie tablent ainsi sur un budget moyen de 11 M$, un chiffre en hausse de 29 % par rapport à la précédente étude datant de mai 2012.
L’immense majorité des professionnels interrogés (81 %) reconnaît aussi peiner à justifier les dépenses de maintenance liées à ces applications. Et plus de la moitié estime que leur entreprise pourrait, du coup, être confrontée à des problèmes de conformité et de gestion des risques.
Pénurie de main-d’œuvre spécialisée
Une grande majorité des personnes interrogées (84 %) déplore également la pénurie de professionnels de l’environnement mainframe. Un déficit de main d’œuvre qui devrait s’accentuer avec le départ en retraite de 14 % d’entre eux au cours des 5 prochaines années, selon eux.
S’ils sont une minorité à estimer que les pouvoirs publics sont à l’origine de cette situation (33 %), la plupart des DSI et responsables informatiques (78 %) estiment en revanche que l’enseignement supérieur est clairement responsable de cette situation.
Enfin, ils sont 83 % à regretter que les étudiants ne soient pas assez formés aux langages de programmation pour mainframes, comme PL/1 et COBOL, qui figurent dans à peine plus d’un quart des cursus universitaires à travers le monde, rapporte l’étude.
Le mainframe, incontournable tout en étant complexe à déployer
En dépit de cette pénurie, les répondants jugent que les applications mainframe constitueront toujours un élément incontournable au sein de leur entreprise pour au moins les 10 années à venir.
Pour autant, les coûts de modernisation freinent leur déploiement sur les technologies les plus en vogue au sein de l’entreprise. C’est le cas, notamment, du mobile, puisque les professionnels interrogés reconnaissent qu’en moyenne, seulement 33 % des applications mainframe sont disponibles sur terminaux nomades.
Un chiffre qui devrait grimper à 39 % d’ici 2 ans, bien en deçà des besoins réels, puisque 58 % des entreprises auraient besoin de mettre à disposition un accès aux applications mainframe pour leurs salariés en déplacement.