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Awabot rêve de mettre un robot dans chaque école
Par La rédaction, publié le 27 septembre 2011
La start up française prépare Emox, un robot à bas prix destiné au marché éducatif. Pour apprendre l’informatique et l’électronique en s’amusant.
Créée par Bruno Bonnell, le fondateur d’Infogrames puis du fournisseur d’accès Infonie, la start up Awabot cherche à concevoir un robot pour le marché de l’éducation. Objectif : en proposer un programmable, à moins de 700 euros, face aux 16 700 euros du Jazz Research de Gostai ou aux 14 400 euros du Nao d’Aldebaran Robotics. Il s’agit d’un véritable défi industriel. « Nous fusionnons robotique et jeu vidéo dans une plate-forme appellée Emox. Elle permettra d’apprendre l’électronique, l’informatique et la robotique, au carrefour de toutes ces filières, de manière simple et ludique », explique Pascal Franck, responsable projets chez Awabot.
Un robot ouvert, tant du point de vue hardware que software
Pour parvenir à ce résultat, Awabot a cherché à réutiliser un maximum d’éléments électroniques préexistants, dont le module Wi-Fi de l’AR. Drone de Parrot. Pour son robot, la start up a choisi le système d’exploitation Linux, sur lequel elle a décidé d’installer Urbi, le logiciel de Gostai. Il fonctionne sur le principe des machines à états, le comportement du robot étant alors dicté par le passage d’un nœud à un autre : « Nous allons livrer à l’utilisateur une bibliothèque de nœuds : charger une couleur, avancer, dire bonjour, communiquer. L’utilisateur pourra les prendre un à un, les imbriquer les uns aux autres, créer des comportements qui se voudront évolutifs, adaptatifs. » Awabot va notamment fournir des nœuds de réalité virtuelle exploitant la caméra mobile de son robot. Ce qui laisse présager de multiples applications ludiques.
Autre avantage de ce mode de programmation : les capacités du robot bénéficieront d’extensions fixées sur sa coque. Il suffira ensuite d’ajouter des nœuds pour y avoir accès depuis le logiciel.
Gostai Studio simplifie l’accès à la programmation
Le gros avantage d’Urbi, la solution de Gostai, est d’offrir les moyens de programmer le robot avec de simples graphiques, en traçant des liens entre des cercles figurants les différents états possibles du robot. « En programmant le robot avec des graphes, on a plus besoin d’être un codeur C++. » Un atout majeur, qui permettra aux écoliers d’appréhender pour la première fois la robotique.
Emox devrait être commercialisé au deuxième trimestre 2012.