Newtech
Berlin, Londres et Paris placées sous haute surveillance par Ubisoft
Par La rédaction, publié le 27 juin 2013
Pour la promotion de son prochain hit, « Watch Dogs », Ubisoft a mis en ligne un outil qui permet de surveiller l’activité des trois capitales en temps réel. Son principe reprend celui du jeu : tout est connecté au réseau. Les données sont partout. Nous sommes des données.
Connu pour ses titres célèbres comme Rayman, Splinter Cell, Assassin’s Creed et autres Lapins crétins, Ubisoft fait beaucoup de bruit depuis quelques mois avec la sortie de son prochain hit, Watch Dogs. Prévu pour le 21 novembre prochain, ce GTA like d’anticipation met en scène un hacker qui se sert des nouvelles technologies pour prendre le contrôle de la ville via les réseaux informatiques. Ainsi, depuis son smartphone il reprogramme les feux rouges, désactive les caméras de vidéosurveillance, affiche en temps réel des informations sur les gens qu’ils croisent et pirate en un clin d’œil les distributeurs automatiques de billets. Il est invisible, insaisissable, dangereux.
Quand l’open data rencontre le marketing
Pour faire la promotion de son titre, Ubisoft a voulu faire coller réalité et fiction. We Are Data est un site qui permet de suivre en temps réel l’activité de trois villes : Paris, Londres ou Berlin. Un peu à la manière du personnage du jeu. Sauf qu’ici, les données sont bel et bien réelles, et même publiques. Il est donc possible de suivre les déplacements des métros, de connaitre l’occupation des toilettes publiques, l’emplacement des champs électro-magnétiques, des spots Wi-Fi, le nombre de vélos en libre service disponibles, etc. Seule différence avec le jeu, l’interaction n’est pas de mise. Ouf, nous voilà rassurés. Ubisoft prouve néanmoins une chose : l’open data n’est pas voué qu’à la transparence de l’Etat ou à la fourniture de données statistiques, mais recèle également un vrai potentiel marketing.
Le making of
Dans une vidéo (en anglais), les équipes de l’agence de communication BETC et d’Ubisoft, toutes deux à l’origine du projet, expliquent que ce sont plus de 15 personnes qui ont travaillé sur ce projet qu’ils qualifient de colossal. Parmi elles, un spécialiste des données pour chaque ville, une équipe créative et une autre de développeurs, dont trois étaient dédiés au moteur 3D (ici Away 3D). Selon Thibault Dargeout, consultant technique chez BETC, la phase la plus difficile fut l’affichage des trains : «vLes technologies du web n’étaient pas suffisantes, raconte-t-il. Nous nous sommes donc tournés vers l’industrie du transport pour observer les moyens utilisés. Au final nous nous sommes inspirés de la méthode employée par le métro de Portland. Résultat : We Are Data affiche en temps réel le déplacement des trains. »