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Broadcom a enfin finalisé l’acquisition de VMware
Par Laurent Delattre, publié le 24 novembre 2023
Après 18 mois de tractations laborieuses avec les autorités de régulation internationales, Broadcom confirme la clôture de l’acquisition de VMware pour 69 milliards de dollars. Les DSI vont enfin savoir à quoi s’attendre…
Après le feu vert rapidement donné par les USA, et celui plus tardif (cet été) de l’Europe et du Royaume-Uni, Broadcom n’attendait plus que l’approbation des autorités chinoises pour clôturer une transaction annoncée en mai 2022, celle du rachat de VMware.
Le géant japonais a formalisé le rachat quelques heures après l’approbation chinoise. Trop de temps avait déjà été perdu, laissant des DSI plutôt hostiles à ce rachat dans une incertitude qui les encourageait peut-être un peu trop à réfléchir à de potentielles alternatives.
Différentes études Forrester, VergeIO ou ShapeBlue ont ces derniers mois montré une réelle inquiétude des clients VMware. On peut les comprendre. Même si les circonstances ne sont absolument pas comparables, nombre de DSI gardent un mauvais souvenir des deux précédents gros rachats IT de Broadcom : Symantec et CA. Que restent-ils aujourd’hui de ces anciennes gloires de l’univers IT ? Rien (ou presque) ! Certes, contrairement à VMware, ces deux entreprises étaient déjà en déclin à l’heure de leur acquisition. Mais ces précédents inquiètent nécessairement les DSI qui craignent notamment une hausse des tarifs des licences et une plus grande focalisation des développements et des démarches commerciales sur les très grandes entreprises.
Ces craintes ne sont pas infondées. Broadcom s’est officiellement fixé pour objectif de doubler l’EBITDA de VMware dans les 3 années à venir. Et les premiers mots du CEO de Broadcom, Hock Tan, tendent à rappeler ses cibles de prédilection « nous pouvons désormais nous réunir et avoir l’envergure nécessaire pour aider les grandes entreprises mondiales à relever leurs défis complexes en matière d’infrastructure informatique en mettant en place des environnements de clouds privés et hybrides et en les aidant à déployer une stratégie “apps anywhere” ».
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Ce rachat se concrétise déjà par quelques décisions fortes. L’actuel CEO de VMware, Raghu Raghuram, quitte l’entreprise. Par ailleurs, si officiellement VMware doit poursuivre ses activités sous le nom « VMware by Broadcom », l’éditeur a dans les faits déjà officiellement été splitté en 4 divisions différentes qui viennent enrichir une structure Broadcom déjà composée de pas moins de 22 divisions. Une seule division conserve « VMware » dans son titre :
– Purnima Padmanabhan, ancienne VP de la division « VMware Modern Applications & Management Business », prend la direction d’une division « Tanzu ».
– Sanjay Uppal, ancien VP de la division « VMware Service Provider & Edge Business » prend la direction de la division « Software Defined Edge ».
– Umesh Mahajan, anciennement à la tête de l’unité « VMware Networking & Security Business » (comprenant NSX et CarbonBlack) prend la direction de la division « Application Networking & Security ».
– Krish Prasad, ancien patron de la division « VMware Cloud Infrastructure Business Group » (en charge de vSphere et VMware Cloud), prend la tête de la division « VMware Cloud Foundation », seule division à conserver le nom VMware.
Cette restructuration ne dévoile pas comment l’intégralité du portfolio applicatif de VMware sera dispatché entre les divisions. Si certaines associations sont évidentes, d’autres soulèvent des questions quant à l’avenir de certains produits à commencer par VMware Horizon, VMware WorskpaceOne, VMware Fusion et VMware Workstation.
Les prochaines semaines pourraient se révéler riches en annonces stratégiques et de restructuration au sein des équipes VMware alors que l’éditeur n’avait pas caché à ses collaborateurs que des licenciements étaient à prévoir…
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