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Cloud Computing : quelques services, beaucoup de promesses
Par La rédaction, publié le 07 janvier 2009
Les applications métier en ligne de type Saas ou l’hébergement sur serveur virtuel ont matérialisé un premier niveau de services cloud. Le modèle Saas se transpose dans les plates-formes hébergées avec système d’exploitation, environnement d’exécution et services d’infrastructure.
Alors ce cloud computing ? Dernier mot à la mode ou lame de fond ? Les deux à la fois, probablement. Que promet-il ? A De délivrer massivement par le biais du réseau internet un ensemble de services informatiques de plus ou moins haut niveau, jusqu’ici fournis par des plates-formes internes. Rien de neuf, donc… John McCarthy, inventeur du langage Lispet médaille Turing, prédisait dès les années 1960 un futur possible où la consommation de ressources informatiques copierait le modèle de l’accès aux infrastructures collectives de type distribution d’eau ou d’énergie.
Bien sûr, il a fallu attendre une sérieuse maturation des techniques, en particulier l’explosion continue de la bande passante télécoms bon marché et l’avènement de la virtualisation, qui change profondément la donne lorsqu’il s’agit de calibrer des plates-formes souples et évolutives. Mais la chose prend désormais forme. Les pionniers, Amazon, Google et Salesforce.com en tête, se trouvent aujourd’hui rejoints par la grande masse des suiveurs.
D’abord un modèle économique
Qu’on ne s’y trompe pas : l’intérêt, pour l’heure, porte bien moins sur la technologie que sur la mise en œuvre d’un nouveau modèle d’exploitation de la ressource informatique placé sous le signe de l’accroissement de la flexibilité. En effet, depuis une dizaine d’années, les technologies de l’information sont passées du statut d’outil de complément, propre à optimiser des tâches préexistantes, à celui de substrat au moyen duquel créer de nouveaux modèles d’activité. Ce qui fait peser sur les services informatiques une nouvelle exigence de réactivité face aux demandes des métiers, exigence que la conception traditionnelle des plates-formes informatiques d’entreprise peine à satisfaire.
La flexibilité procurée par le cloud computing présente deux aspects. Les entreprises se dispensent ainsi du temps de mise en place des outils informatiques dont elles ont besoin et de leur administration dans la durée, tout en s’orientant vers un modèle de financement totalement différent. L’informatique devient un service relevant d’un abonnement qu’on contracte et résilie plus rapidement. De la possession, on passe à la location de services à court ou moyen terme. La façon de financer l’outil et de le faire apparaître dans les budgets change du tout au tout. De plus, le cloud computing mettrait fin à la perpétuelle interrogation sur le dimensionnement des ressources : foin des serveurs sous-utilisés ou saturés ! Cette problématique se retrouve dans le champ du prestataire.
Mais une telle évolution pose une série de problèmes ardus. La façon d’assurer la sécurité constitue, pour le moment, la grande inconnue. Les questions de confidentialité des données demandent à être mûrement réfléchies pour éviter le ratage des fournisseurs de services de stockage des années 2000. La garantie des niveaux de services doit relever de métriques facilement compréhensibles et vérifiables. Enfin, le métier informatique lui-même sera touché. Le cloud computing masque la réalité des ressources et provoque un déplacement de l’expertise des entreprises vers les salles informatiques des prestataires, où les compétences se trouvent concentrées. Les directions informatiques joueront alors plus un rôle de sélectionneurs de solutions, de gestion des fournisseurs, de créateurs de processus au service des métiers. Tous ces changements pourraient provoquer un sentiment de perte de contrôle sur le système d’information. Bien fort qui saurait dire comment cette équation complexe sera résolue dans les prochaines années.
Trois modèles d’hébergement
Composants d’applications (Application Components as a service)
Plate-forme (Software platform as a service)
Services d’infrastructure virtuelle (Virtual infrastructure as a service)
Services d’infrastructure physique (Physical infrastructure as a service)
Services web
Saas (Software as a service)
Selon le cabinet Forrester, trois marchés de services cloud orientés infrastructure émergent, s’ajoutant aux deux segments existants que sont les services web et les applications métier hébergées (Saas), plus axés sur l’utilisateur final.