Gouvernance
Comment les DSI doivent aider les directions juridiques à se transformer
Par Pierre-Randolf Dufau, publié le 21 décembre 2023
Avec l’accélération de la transformation numérique, les DSI ont la lourde responsabilité d’apporter des solutions innovantes, sécurisées et efficaces aux directions juridiques. En effet, ces dernières sont confrontées à des défis croissants en matière de gestion de contrats, de suivi de la règlementation, ou encore de respect des obligations légales et de conformité.
Par Anaïs Godinho & Huê Gasparoux, PRD Avocats
La digitalisation des directions juridiques n’est pas seulement un objectif de performance, c’est aussi une opportunité : gagner en productivité, devenir compétitif et augmenter sa rentabilité. Pour répondre à ces besoins, comme ils le font pour d’autres métiers de l’entreprise, les DSI optent souvent pour des solutions collaboratives en mode SaaS dédiées aux professionnels du droit.
Alors que les entreprises proposant des outils numériques à destination des professionnels du droit ont vu le jour et ont pu prospérer dans les années 2000 dans les pays anglosaxons, la France a fait preuve de plus de réticence et a pris du retard. Toutefois, l’écart technologique s’estompe aujourd’hui. Le marché recense une croissance du nombre d’acteurs proposant des solutions innovantes, notamment aux travers des legaltechs.
Parmi ces offres, on retrouve des solutions d’analyse automatique des documents juridiques, de veille juridique ou encore de rédaction automatique des contrats. Plus récemment, l’usage de l’intelligence artificielle s’est amplifié. Désormais, les solutions du marché intègrent des chatbots, ainsi que l’intelligence artificielle générative, capable d’aider à la rédaction de documents juridiques.
Plus encore, à l’aide de leur DSI, les entreprises développent en interne leur propre chatbot afin de répondre aux questions récurrentes, soit des services juridiques, soit des autres services.
Afin que l’implémentation de ces outils soit réussie, il est essentiel pour les directeurs juridiques et les DSI de communiquer efficacement. Pour ce faire, ils doivent ensemble cartographier les besoins des juristes en déterminant les tâches qui devront être traitées par l’outil. La mise en production des outils nécessite également une attention particulière. Elle devra se faire progressivement, selon un processus défini d’un commun accord. La principale difficulté dans cette transition étant l’adaptation des équipes, donc leur accompagnement, et le transfert des données des serveurs vers l’outil.
L’implémentation, elle-même, ne devra pas se faire sans un audit juridique réalisé par des experts. En particulier, et comme pour tous les contrats SaaS, il est essentiel de vérifier le respect de la protection des données. Et ce d’autant plus que les juristes manipulent des données très sensibles.
Avec ces nouveaux outils, l’organisation des services juridiques de l’entreprise pourra gagner en sécurité et en efficacité tout en libérant des ressources précieuses pour se concentrer sur les activités à plus forte valeur ajoutée et générer potentiellement davantage de profits.
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