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Dailymotion-Yahoo: les critiques se multiplient contre Montebourg
Par La rédaction, publié le 02 mai 2013
Alors que le Wall Street Journal se déchaîne contre le gouvernement français qui a empêché la vente de Dailymotion à Yahoo, ce veto ne fait pas les affaires de France Télécom. Son PDG le dit dans Les Echos de ce 2 mai.
Oui le gouvernement français, actionnaire à 27% de France Telecom ne voulait pas laisser Yahoo monter à plus de 50% du capital de Dailymotion. Alors que, visiblement, l’américain avait de plus grandes ambitions : 75 voir 100% à terme .
Son veto en tout cas est plutôt mal accueilli du côté de France télécom qui cherche lui depuis des mois un partenaire de premier plan pour aider Dailymotion à se développer et rivaliser autant que possible avec un acteur du calibre de Youtube.
Interrogé dans les Echos ce matin, le PDG de France Télécom, Stéphane Richard, ne cache pas sa déception. “Nous avions envisagé plus de 60 partenariats potentiels avant de nous focaliser sur Yahoo. J’avais refusé qu’il dispose d’une option pour racheter la totalité du capital (..) Nous étions sur le point de trouver un arrangement”.
Et alors que l’Etat est lui-même bien conscient que Dailymotion a besoin de se développer. Et que l’on évoque désormais la possibilité de solliciter des financements publics pour constituer un pole numérique autour du site …
Là aussi, Stéphane Richard fait entendre sa différence. Aujourd’hui répète-t-il, “ce ne sont pas des partenaires financiers que nous recherchons mais un partenaire industriel”. Sous entendu qui connaisse les métiers du numérique et les acteurs clé du marché américain.
Dailymotion explique de son côté avoir besoin de 50 millions d’euros sur 4 ans pour accélérer son développement à l’international.
Start up ?
De l’autre côté de l’Atlantique, le Wall Street Journal critique vertement la décision du gouvernement français qui, selon lui est dictée par un un travers nationaliste. Ca n’est pas bon pour l’image de la France auprès des investisseurs étrangers dont le pays a pourtant besoin s’il veut retrouver de la croissance.
Le journal s’en prend aussi au Président de la république. La main tendue par François Hollande aux patrons n’ira pas loin si chaque investissement étranger doit être accepté dans les palais de la république.
Enfin le Wall Street Journal s’amuse du fait qu’ Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, qualifie Dailymotion de stat up. Ce qui, selon le journal, n’est plus le cas : quand on laisse les petites entreprises sous la protection de l’Etat loin de la concurrence et des investisseurs, les petites entreprises ont tendance à rester petites.