Opinions

Deux grands défis pour l’hébergement de nos données

Par Stéphane Demazure, publié le 01 mai 2014

Sébastien Baert
Directeur associé de Runiso

Cloud : jongler entre les solutions
Il y a quelques années, le cloud était souvent considéré comme une notion marketing sans fondement, à la définition quelque peu floue. D’abord, perçu comme un phénomène de mode, il s’est aujourd’hui imposé dans le paysage high tech.

À l’origine, les avantages du cloud tels que la flexibilité ou encore la facturation à l’usage étaient bien identifiés. Mais se posaient de nombreuses interrogations sur l’interopérabilité, la sécurité et la confidentialité des données. De quoi faire fuir les DSI… Aujourd’hui, les solutions sont plus matures. Elles se structurent et promettent davantage de garanties. Malgré les critiques et les appréhensions, de réelles solutions viables méritent d’être étudiées.

Le cloud public n’a pas vocation à héberger l’ensemble de nos données. Il appartient aux entreprises de faire le tri parmi leurs données et d’identifier les solutions les plus adéquates selon des critères définis : performance, sécurité, récupération et localisation des données, etc. Ainsi, elles investiront davantage dans un environnement solide pour les données les plus sensibles et moins sur les autres données. La multiplication des solutions sur le marché permet par ailleurs de faire de réelles économies.

Le cloud a contribué à l’évolution des métiers autour de l’hébergement et de l’infogérance des applications digitales notamment. Il ouvre un grand nombre de possibilités pour externaliser l’hébergement et le management de ses plates-formes à distance. On peut ainsi héberger toute une partie de sa plateforme dans le Cloud Azure de Microsoft et une autre partie de l’IAAS chez un hébergeur spécialisé, par exemple pour les applications nécessitant un environnement certifié. Et le management de l’ensemble de ces applications peut être délégué chez un cloud broker.

Ce métier, encore inconnu il y a quelques années, apporte la couche service qui manque souvent dans les solutions cloud du marché. Car, malgré la flexibilité que peut apporter le cloud, le déploiement de ses applications peut rapidement s’avérer extrêmement complexe. Il faut avoir des compétences techniques pour profiter pleinement de la réactivité et des avantages économiques du nuage.

 

Big Data : de l’or virtuel entre nos mains

Souvent considéré comme le nouvel or noir du 21e siècle, le big data est un des grands chantiers du moment. Les bases de données des entreprises grossissent et demandent de plus en plus de ressources et des outils spécifiques.

Le consommateur, de plus en plus connecté, n’hésite pas à partager des informations personnelles et ses opinions sur les réseaux sociaux. Ce qui permet aux marques d’apprendre énormément – peut-être trop ? – sur le profil de leurs clients, leurs opinions, leur localisation, etc. Une mine d’or. Les entreprises en sont conscientes mais ne savent pas encore bien l’exploiter. Comme pour le cloud il y a quelques années, le marché du big data n’est pas mature mais il se structure… Ces grosses bases de données nécessitent des solutions de collecte, de traitement, d’hébergement et de management adaptées.

En effet, outre l’aspect stratégique, le big data pose le problème de la confidentialité des données récoltées. L’hébergement et l’infogérance de ce type de platesformes doit notamment respecter des exigences en termes de sécurité et de performance. Elles doivent être à la fois disponibles et leur accès rigoureusement contrôlé. Se pose alors une question cruciale : ces données ont-elles leur place dans le cloud ?

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