Opinions
E-commerce: quelles stratégies pour réussir en 2014 ? Par Samuel Augy (Directeur Business Unit Ysance)
Par Adrien Geneste, publié le 20 janvier 2014
Malgré une croissance continue, le e-commerce est en perte de vitesse. En cause, des cyber-acheteurs hyperconnectés et ubiquitaires qui attendent désormais bien plus d’un e-commerçant qu’une distinction par le prix. Comment, dans ces conditions, réussir sa stratégie e-commerce en 2014 ? En innovant encore et toujours ! Dans le fond, la forme comme dans ses offres et services.
1 – Innover dans le fond via l’intégration d’une plateforme digitale. Qu’on se le dise : créer une boutique e-commerce seule n’apporte aujourd’hui pas de valeur ajoutée et ne présente aucun avantage concurrentiel. Faire venir l’internaute, le transformer en client et le fidéliser nécessite de prendre en compte une stratégie élaborée, mais aussi et, surtout, par le développement d’une stratégie CRM et marketing, voire de data management, de business intelligence et de big data. Autant de briques technologiques que l’on retrouve dans les plateformes digitales. L’avantage pour l’e-commerçant est qu’il peut les choisir « à la carte » et les faire évoluer en fonction de ses besoins, de sa cible et des produits et services vendus. Pour toute e-boutique qui se créerait en 2014, il est alors vivement recommandé d’envisager dès le départ l’intégration d’une plateforme digitale. Les solutions automatisées, fonctionnelles, intuitives et évolutives qu’elle propose vont libérer le webmarchand de tout l’aspect technique pour lui permettre de se focaliser sur son métier: vendre ! De cette réactivité d’adaptation dépendront en grande partie la pertinence, la pérennité et la réussite de son business model.
2 – Dans la forme ensuite, avec une approche commerciale personnalisée grâce au big data et au data management. Une étape qu’on pourrait résumer par « donner le pouvoir au client ». Les cyber-acheteurs beaucoup plus matures qu’il y a dix ans désirent être sollicités à bon escient et au bon moment, pouvoir communiquer à tout instant avec la marque et être remerciés pour leur fidélité. Ce don d’ubiquité avec l’acheteur est désormais à la portée de tout e-commerçant, grâce au data management et au big data. Collecter et gérer l’ensemble des données activables de son site va permettre à l’e-commerçant d’avoir une connaissance approfondie de l’utilisateur, quel que soit son support de communication, d’enrichir en temps réel et en continu son profil et d’en alimenter ses systèmes opérationnels. Ainsi appliqué, le webmarchand de demain pourra analyser, en quelques clics, les comportements de l’utilisateur, son historique d’achat et même les connexions possibles avec des sources tierces de type environnemental pour proposer, en push, des offres commerciales et des campagnes marketing ultrapersonnalisées et/ou contextualisées. Grâce à l’analyse et la gestion des données, on peut ici entrer dans le domaine du prédictif où ce qui importe, c’est la prise en compte des parcours dans leur immédiateté pour anticiper et assouvir le plus rapidement possible un besoin ou une impulsion d’achat et garantir ainsi un taux de conversion maximum.
3 – Enfin innover dans ses offres, en optant pour des secteurs de niche et/ou des services inédits. Peine perdue aujourd’hui pour un webmarchand de se lancer dans des marchés trop généralistes et de vouloir concurrencer les géants du web. Rien qu’en matière de référencement, il sera déjà très pénalisé ! Dernier conseil donc pour sortir son épingle du jeu en 2014 : innover dans les offres et services proposés. Comment ? Dans les offres, pour commencer, en s’appuyant sur des secteurs de niche ou des micromarchés. On estime d’ailleurs que plus de la moitié des cyberacheteurs sont sensibles à ce type de critère de sélection. L’innovation dans les services ensuite, en proposant des solutions inédites, voire ludiques qui visent à une plus grande récurrence de prise de contact et donc d’achat. Vendre des produits sur internet est donc maintenant bien loin de suffire à faire la fortune d’un e-commerçant. La digitalisation des usages et des comportements d’achat va conditionner les futures stratégies des cybermarchands et bouleverser en profondeur le e-commerce de demain, dont on voit déjà se dessiner les contours d’un nouveau visage très user friendly.