Green IT

EDF opte pour une approche systémique, globale et certifiée

Par Marie Varandat, publié le 15 août 2024

EDF a mis en place une gouvernance solide pour coordonner ses actions et évaluer chaque décision en termes d’équilibre entre bénéfices environnementaux et augmentation de l’empreinte environnementale, en prenant en compte les enjeux sécuritaires, l’expérience utilisateur et les contraintes économiques.

Le numérique responsable n’est pas un sujet nouveau pour EDF. Dès 2015, ses datacenters étaient certifiés ISO 50001 (optimisation de la performance énergétique) et de nombreuses initiatives pullulaient déjà dans l’entreprise. « Mais la publication en 2019 du rapport du Shift Project, think tank qui œuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone, a agi comme un catalyseur. Il a accentué la prise de conscience de l’impact environnemental du numérique et stimulé l’adoption d’une stratégie plus structurée », précise Richard Bury, directeur du programme numérique responsable d’EDF.

  • 250 millions de pages économisées en impression en quatre ans

  • ~99 % des équipements recyclés ou reconditionnés

  • +1 an de Prolongation de la durée de vie des équipements

  • Puissance électrique par serveur divisée par deux

EDF s’appui sur le processus de labélisation INR

D’une démarche en ordre dispersé, EDF est donc passée à une approche systémique et globale, s’appuyant notamment sur le processus de labélisation INR pour cadrer sa stratégie et valoriser ses efforts. Dès le départ, l’énergéticien est parti en quête d’équilibre entre cybersécurité, expérience utilisateur, contraintes économiques et objectifs durables. « L’équation est loin d’être simple, car chaque aspect représente un enjeu majeur qui doit être pris en compte pour que l’approche numérique responsable soit efficace et viable », estime Richard Bury.

Fort de ce principe, EDF a articulé sa stratégie autour de différents axes : allongement de la durée de vie des équipements (de quatre à cinq ans sur les PC et de deux à trois ans sur les smartphones) ; solutions de veille prolongée sur les postes de travail ; promotion de l’économie circulaire avec près de 99 % des équipements IT reconditionnés ou recyclés ; écoconception des sites (edf.fr, dalkia.com, etc. ) ; réduction de ses impressions à hauteur de 250 millions de pages en quatre ans ; ou encore division par deux de la puissance nécessaire par serveur grâce à des mesures d’efficacité énergétique. La société explore également les innovations technologiques comme l’IoT pour optimiser ses opérations et réduire les déplacements carbonés. Dans ce cadre, elle a même élaboré un référentiel spécifique d’utilisation responsable de l’IoT.

EDF impose des critères de durabilité dès la conception

Si les initiatives continuent à fuser de toutes parts, EDF coordonne désormais ses actions par une gouvernance solide qui impose des critères de durabilité dès la conception des projets. « Nous veillons à ce que chaque décision soit évaluée en termes d’équilibre entre les bénéfices environnementaux potentiels et l’augmentation de l’empreinte environnementale que l’utilisation du numérique pourrait entraîner. Dit autrement, nous nous efforçons de concilier progrès technologique et responsabilité écologique, précise Richard Bury. C’est d’autant plus difficile que le numérique est présent désormais dans toutes nos activités, et qu’il joue un rôle très stratégique dans notre développement. Pour autant, c’est dans la raison d’être d’EDF de contribuer à la décarbonation de la société, notamment en raison de la loi Pacte. Nous avons non seulement un devoir d’exemplarité, mais également de performance, car l’empreinte de nos activités impacte aussi celle de nos clients. »

Première entreprise française à obtenir la certification INR, EDF attache beaucoup d’importance aux labélisations : « Ces reconnaissances externes valident nos pratiques, renforçant ainsi sans équivoque notre réputation et notre crédibilité dans le domaine du développement durable. Parallèlement, elles servent d’accélérateur, car en récompensant nos efforts, elles renforcent l’engagement interne et la fierté des équipes, tout en valorisant notre entreprise auprès des clients et partenaires », conclut Richard Bury. 



Ne pas rester seul


Richard Bury

Directeur du programme numérique responsable d’EDF


« Le numérique responsable est une discipline nouvelle et personne n’a la recette miracle. Engagez-vous activement dans le partage d’expériences, de réussites, et même d’échecs avec d’autres entreprises et institutions. Ce partage permet de s’inspirer mutuellement, de découvrir de nouvelles approches et solutions, d’éviter les erreurs déjà commises par d’autres et, in fine, de renforcer l’efficacité de vos initiatives. »

L’ENTREPRISE

Activité : Fournisseur d’énergie
Effectif : 171 000+ collaborateurs
CA : 139,7 Md€ (2023)


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