Data / IA
L’IA générative, déjà la grande gagnante de 2023 ?
Par Thierry Derouet, publié le 02 août 2023
Mistral AI, une jeune entreprise française créée par trois transfuges de Google et de Meta, a brillamment réussi à réunir 103 M€ lors de sa toute première levée de fonds.
« Mistral Gagnant », ça vous dit quelque chose ? Dans les années 50, c’était une confiserie populaire, une poudre à la saveur de réglisse que l’on aspirait avec une paille dans un sachet qui, à l’occasion, cachait un bon pour un sachet gratuit. Un souvenir d’enfance tellement puissant que le chanteur Renaud l’a immortalisé dans sa chanson éponyme.
Mais en 2023, l’expression pourrait bien prendre une tout autre signification. Car il va nous faire penser à Mistral AI, une jeune pousse française qui a fait l’actualité au mois de juin en établissant un record dans l’écosystème de la French Tech. La start-up a réussi à lever la somme conséquente de 103 M€ pour son premier tour de table, une première dans le secteur, portant ainsi sa valorisation à 240 M€ selon des estimations variées et savantes… qui n’engagent que ceux qui y croient.
Cette prouesse est d’autant plus impressionnante que la start-up a été fondée il y a quelques semaines à peine (en avril) par trois spécialistes de l’IA : Arthur Mensch, un ancien salarié de DeepMind (la division IA de Google), et deux anciens de Meta, Thimothée Lacroix et Guillaume Lample. Ce dernier fait d’ailleurs partie de l’équipe de chercheurs ayant contribué à la création du Modèle LLaMA (Large Language Model Meta AI).
Pas de produit, pas de service… même pas de site Web, ni même de logo.. Juste une page d’accueil qui indique “Nous constituons une équipe de classe mondiale pour développer les meilleurs modèles d’IA générative“…
Et pourtant, Mistral AI a levé 103 millions d’euros lors de son premier tour de table.
Les fonds levés donneront au trio les moyens de financer les infrastructures nécessaires pour développer leur propre IA générative et recruter des experts capables de créer de nouveaux LLM. Et tenter de donner la saveur de la sauce “innovation à la française” à des logiciels qui finiraient sinon par avoir seulement un arrière-goût de ketchup ?
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