Newtech
Keyban veut simplifier l’accès aux technologies du Web3
Par Marie Varandat, publié le 10 octobre 2024
Lancée cette année, la start-up Keyban ambitionne de mettre les technologies de la blockchain au service des métiers avec son approche « Wallet as a Service » centrée sur les utilisateurs.
Fondateur de Keyban, Charles Kremer n’en est pas à son premier essai en matière de développement de solutions basées sur la blockchain. Après dix ans à expérimenter cette technologie dans divers secteurs (finance, énergie, média, logistique…), il a fondé la start-up avec une approche innovante. « Le Web3 et la blockchain peuvent être des moteurs d’innovation pour les entreprises, mais leur adoption est freinée par la complexité technique et le manque de familiarisation des utilisateurs. C’est pourquoi nous avons conçu une solution en mode SaaS de “Wallet as A Service”, simple, sécurisée et performante, afin d’accompagner les entreprises dans l’exploitation du potentiel de ces technologies. »
Pour concrétiser son projet, Charles Kremer s’est associé à Key Broushmiche, expert IA et Web3 qui a forgé sa carrière à l’intersection de la recherche académique et de l’innovation industrielle. Ils se sont rencontrés chez Eniblock, fournisseur de technologies Web3, et partagent la même conviction : pour s’imposer, elles doivent se mêler de manière transparente à l’existant (Web2) de l’entreprise.
Dans cette optique, leur plateforme s’intègre via des API aux applications, notamment aux CRM. Grâce au SDK fourni, les développeurs peuvent facilement ajouter des portefeuilles (wallets) aux environnements existants, sans se préoccuper des complexités techniques qui entravent souvent l’adoption de la blockchain, comme la gestion des clés privées.
Coté utilisateur, les « shadow wallets » ou « embedded wallets » de Keyban rendent l’interaction avec la blockchain transparente : l’expérience ne change rien au comportement de nanavigation ou d’achat de l’utilisateur.
Charles Kremer
Fondateur de Keyban
« Les technologies du Web3 ont le potentiel de révolutionner la relation client en instaurant un nouveau climat de confiance entre une marque et ses clients ou en donnant naissance à de nouveaux modèles économiques. »
Une plateforme conçue pour le retail
Autre point important, la plateforme, conçue pour répondre aux exigences du retail, garantit des temps de réponse inférieurs à 250 ms, là où les transactions blockchain prennent en général plusieurs secondes. « La latence est cruciale dans le e-commerce, la moindre lenteur pouvant entraîner l’abandon de panier. »
Ambitieuse, avec une vision ancrée dans la réalité des entreprises et leurs processus actuels, Keyban se positionne aussi comme une alternative aux cookies tiers : l’approche décentralisée de la blockchain permet aux clients de reprendre le contrôle sur leurs données tout en simplifiant la conformité au RGPD pour les entreprises.
Ses wallets pourraient également rendre plus aisée l’implémentation du DPP (Digital Product Passport), transformant ainsi l’obligation réglementaire européenne en nouvelles opportunités de business. « Le DPP prévoit le stockage et le partage des informations sur les produits tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de l’extraction des matières premières à la production, en passant par le transport et le recyclage, explique Charles Kremer. Avec la blockchain, toutes ces informations sont inscrites de manière immuable et transparente et peuvent être partagées par l’ensemble des parties prenantes à l’aide du wallet, sans remise en cause des environnements existants des différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement, client compris. Les technologies du Web3 ont le potentiel de révolutionner la relation client en instaurant un nouveau climat de confiance entre une marque et ses clients, ou encore en donnant naissance à de nouveaux modèles économiques, basés sur d’autres formes de collaboration entre les entreprises. Les scénarii d’usage sont infinis et n’ont pour seule limite que notre imagination. »
Une véritable profession de foi.
LA STARTUP KEYBAN
Création : 2024
Siège : Paris
Effectif : +10 collaborateurs
Financement : Fonds propres