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Cloud

Kubernetes orchestre sa croissance dans l’entreprise

Par Jacques Cheminat, publié le 07 mai 2018

Fort de son succès dans l’orchestration des conteneurs, Kubernetes doit maintenant à penser à se développer au sein des entreprises. Plusieurs actions présentées à la KubeCon vont dans ce sens.

Il n’y a pas de débat sur la place prise par Kubernetes dans le monde des conteneurs. Le projet d’orchestration concocté par Google depuis 2014 a bien grandi pour devenir le standard dans la gestion des clusters de conteneurs. Celui que l’on surnomme K8s s’appuie sur une communauté très active comme le montre la réunion qui s’est déroulée la semaine dernière à Copenhague. La KubeCon a rassemblé plus de 4000 personnes soit 3 fois plus que l’édition précédente à Berlin.

Ce dynamisme est une chose, mais Kubernetes doit maintenant franchir une nouvelle étape : une plus grande adoption par les entreprises. A cette fin, il est nécessaire d’intégrer des fonctionnalités spécifiques comme la sécurité, des outils pour les applications haut de gamme et une meilleure expérience en matière de développement applicatif. Les différents acteurs IT partie prenante de Kubernetes se sont positionnés sur ces différents éléments.

Sécurité, serverless et cloud

Google a orienté ses annonces autour de la sécurité. Il a d’abord lancé un framework open source, baptisé Alyso, pour rendre confidentiel les applications cloud. Dans la même veine, il propose toujours en open source, un runtime de conteneur nommé gVisor qui sépare les applications conteneurisées et le kernel de l’OS. Pour Red Hat, l’heure est à l’intégration de l’acquisition de CoreOS en présentant le projet open source, Operator Framework. Il fournit des outils pour gérer les activités de bas-niveau nécessaires à la maintenance d’un cluster Kubernetes et donne des métriques sur l’utilisation des clusters. De son côté Oracle a annoncé des améliorations sur la sécurité et le stockage de son offre Container Engine for Kubernetes. Par ailleurs, la firme de Redwood Shores en a profité pour présenter des ajouts à son projet open source Fn, un effort pour standardiser les principes du serverless.

Les fournisseurs de cloud répondent présents. Digital Ocean, spécialisé dans les VM low cost, a décidé de lancer son propre service Kubernetes managé. A la fin du mois d’avril, Amazon Web Services (AWS) a décidé de concurrencer Google en proposant Elastic Container Service for Kubernetes (EKS), une version de Kubernetes en mode cloud. Même Docker a admis la dominance de l’orchestrateur de cluster en l’intégrant dans la version 2.0 de son offre Edition Enterprise. Cisco accueille Kubernetes au sein d’AppDynamics et CloudCenter.

Au final, l’écosystème de Kubernetes s’enrichit pour poursuivre sa croissance. Le projet, passé sous pavillon de la CNCF (Cloud Native Computing Foundation), doit maintenant séduire les entreprises. Plusieurs comptes l’ont déjà adopté comme le CERN avec 210 clusters Kubernetes ou le chinois JD.com comprenant 20 000 serveurs dont un cluster de 5000 serveurs sous Kubernetes.

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