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Kubernetes@Journey : Toutes les étapes pour optimiser l’adoption de Kubernetes au sein de votre organisation
Par La rédaction, publié le 06 mars 2025
Comment construire une stratégie et une offre de services autour de Kubernetes, qui correspondent à vos enjeux et vos cas d’usage ? Le tout en tenant compte de la maturité des équipes sur cette technologie … Voici quelques conseils pour atteindre ces objectifs.
De Florian Torel, CTO, Adlere
Les conteneurs s’imposent aujourd’hui comme un des grands modes de développement et de déploiement de services IT. Un cluster Kubernetes permettra de les mettre en production et de les orchestrer sur une plateforme robuste et scalable.
Nombre d’entreprises hésitent toutefois à adopter Kubernetes, malgré les demandes des intégrateurs ou des équipes internes, qui y voient un socle idéal pour le développement d’applications sous la forme de micro-services, ainsi qu’un levier pour mieux gérer les environnements de production.
Plusieurs étapes permettront de démarrer dans le monde Kubernetes. L’idée n’est pas ici de construire d’emblée un cluster complexe, mais d’avancer progressivement, au fur et à mesure de l’évolution des besoins.
Première étape : trouver et former des experts au sein de la DSI. Des candidats intéressés par cette technologie sont sélectionnés, puis formés aux grands principes et bénéfices de Kubernetes. La mise en place d’une toolchain DevOps et d’un premier cluster Kubernetes permettra aux équipes de s’acculturer à cette technologie. Généralement, les équipes d’intégration ou DevOps sont de bonnes candidates pour initier cette démarche. Au besoin, un accompagnement par des experts Kubernetes aidera à franchir ce premier cap.
Seconde étape : convaincre les instances dirigeantes de l’entreprise. Un premier projet simple pourra être mené, afin de proposer un « quick win » à la direction et la convaincre ainsi du bien-fondé de cette approche. En parallèle, il faudra embarquer les décisionnaires autour des sujets de sécurité, conformité, coûts… puis intégrer ces aspects dans Kubernetes, afin de proposer une solution qui réponde aux standards du SI de l’entreprise.
Troisième étape : construire une feuille de route et définir des cas d’usage. Ceci permettra de se projeter dans la future architecture Kubernetes (et ainsi de la dimensionner correctement), mais aussi d’embarquer progressivement les métiers dans l’aventure, en collectant leurs besoins et en les traduisant – lorsque cela a du sens – en workloads Kubernetes. L’objectif est ici d’être en mesure de proposer un plan d’action à la direction, mais aussi de rentrer dans le concret, avec la construction d’une offre de services cohérente.
Quelle approche pour un premier cluster Kubernetes ?
Au moment de déployer un cluster Kubernetes, plusieurs choix s’offrent aux organisations. Celles ayant le plus de maturité et de ressources pourront opter pour une infrastructure on premise, s’appuyant sur la version communautaire de Kubernetes. La maîtrise de l’infrastructure, des workloads qui y sont déployés et des données qui y sont manipulées est alors totale. Mais gare à la gestion de l’infrastructure, du cycle de vie de Kubernetes et de celui des solutions gravitant autour ! Les efforts à consentir en matière d’administration, mises à jour et tests seront ici très importants.
Dans la pratique, nombre d’entreprises opteront pour une distribution commerciale, comme Red Hat OpenShift, VMware Tanzu ou SUSE Rancher, pour citer les plus connues. La charge est alors fortement diminuée, avec des montées de version facilitées et moins de tests de non-régression à réaliser.
Enfin, la troisième voie consiste à opter pour la solution d’un fournisseur, lequel se chargera de la gestion physique des infrastructures, mais aussi de l’application des mises à jour, réduisant ainsi encore la charge imposée aux équipes IT de l’entreprise. Les grands hyperscalers proposent aujourd’hui tous des offres Kubernetes à leur catalogue : Amazon, Google, Microsoft, mais aussi IBM, Alibaba, etc.
Gare à la réversibilité des solutions Kubernetes !
L’architecture choisie pour un cluster Kubernetes dépendra de la stratégie de l’entreprise, mais également de son niveau de maturité sur cette technologie, ainsi que de ses ressources.
Si l’entreprise a opté pour une distribution Kubernetes commerciale ou l’offre d’un provider, elle devra porter une attention particulière à la réversibilité. Afin de maximiser l’interopérabilité avec d’autres solutions Kubernetes, les équipes devront limiter autant que possible le recours à des technologies spécifiques à l’éditeur de la distribution, afin d’éviter tout effet de type “vendor lock-in”, qui pourrait leur porter préjudice par la suite. Une des bonnes pratiques que nous recommandons consiste à s’appuyer autant que possible sur les API standards de Kubernetes.
Notez que certaines bonnes pratiques d’infrastructure, comme la mise en place d’une stratégie avancée de sauvegarde/restauration des clusters Kubernetes, permettront également de fluidifier le passage d’une solution Kubernetes vers une autre.
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