Gouvernance
La réussite des entreprises dépend aujourd’hui de la culture Tech de leurs dirigeants…
Par Laurent Delattre, publié le 10 juillet 2020
En cette période troublée de transformation accélérée, faut-il confier les postes clés des entreprises à des technophiles ? La réponse serait un oui massif selon la dernière enquête Vanson Bourne pour VMware.
Le cabinet d’études Vanson Bourne a interrogé 2250 décideurs, développeurs et DSI de la région EMEA afin de mesurer l’impact d’une culture Tech chez les dirigeants et chefs d’entreprises.
Il en résulte que 72% des personnes interrogées estiment aujourd’hui que les postes de chefs d’entreprise et de cadres dirigeants devraient systématiquement être confiés à des personnes ayant une véritable « culture Tech », autrement dit ayant des connaissances sur, et une sensibilité pour, les nouvelles technologies.
Il en résulterait plusieurs bénéfices à commencer par une performance accrue (pour 43% des sondés), un meilleur potentiel d’innovation (40%), une sensibilité pour l’importance de l’expérience client (38%) et d’une manière générale une hausse de la productivité à travers toute l’entreprise (37%).
Typiquement, pour plus de la moitié des répondants en France (64 % versus 57% EMEA), les nouveaux dirigeants technophiles ont eu un impact clé pour faciliter le télétravail. En outre, plus d’un tiers d’entre eux met en avant leur capacité à déployer des mises à jour en continu (39 %), et à proposer des niveaux de disponibilité fiables (39 %).
Plus de trois quarts (78 %) des développeurs d’applications et des DSI français pensent que sans une stratégie de modernisation d’applications efficace, les entreprises ne seront pas en mesure de proposer une expérience client à la hauteur de ce qu’attendent les clients.
Ces résultats ne sont pas vraiment une surprise même s’ils tranchent avec toute une génération de leaders d’abord financiers arrivés aux commandes de bien des grandes entreprises européennes ces dernières années.
Ils nous rappellent une anecdote : Quelques années avant sa mort, Steve Jobs expliquait que si Microsoft stagnait à cette époque-là et ratait les grands virages insufflés par l’iPod, l’iPhone et bientôt l’iPad, c’est parce que son dirigeant de ces années-là, Steve Ballmer, n’était pas un véritable technophile mais un business man plus sensible à la finance qu’aux innovations « tech ». Et ceci contrairement à Bill Gates avant lui et à Satya Nadella aujourd’hui. Cette réflexion semble, 9 ans après sa mort, n’avoir jamais été aussi vraie qu’aujourd’hui…
Cette reconnaissance des vertus technophiles est par ailleurs totalement alignée avec les recommandations du Gartner, de Forrester ou même de Deloitte qui, depuis quelques années, encouragent les DSI à cultiver leur « Culture Tech » pour gagner en pouvoir au sein des équipes dirigeantes des entreprises.
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