Cloud
Le cloud public peine à percer en entreprise
Par La rédaction, publié le 20 août 2012
Le récent salon Cloud & Datacenter livre quelques tendances.
Malgré un coût mensuel de quelques dizaines d’euros, les sociétés refusent de faire héberger leurs serveurs sur des clouds publics (Iaas, Infrastructure as a Service). « Les serveurs que nous abritons le sont systématiquement sur des nuages privés, lance Gilles Pecqueron, directeur marketing de Téléhouse. Nos clients refusent de partager les ressources, ce qui réduirait pourtant leur facture. » Pour Julien Mousqueton, architecte technique chez Agrica, il existe une réelle méfiance vis-à-vis des offres d’infrastructure en cloud public : « On ne sait pas où l’on va, personne n’a la même définition du service à rendre. Par conséquent, nous préférons garder la mainmise sur nos infrastructures afin de maîtriser la qualité du support et la réactivité que nous voulons offrir à nos utilisateurs et à nos métiers. »
Les éditeurs parmi les plus gros consommateurs
Pour Julien Mousqueton, le flou qui entoure les offres d’infrastructures publiques n’arrange pas les directions techniques qui cherchent à convaincre leurs hiérarchies de leurs compétences à devenir des directions de service.
Alors, qui est client de ces offres que les hébergeurs – Amazon en tête – mettent autant en avant ? « Les éditeurs », répond Gilles Pecqueron ! Ce sont en effet eux qui souscrivent l’essentiel des serveurs virtuels publics. Cela les autorise à exécuter dans le nuage leurs logiciels Java ou .Net, puis à les revendre aux sociétés sous forme de Saas (Software as a Service). Ces dernières en sont friandes : le marché du Saas est ainsi cinq fois plus important que le cloud traditionnel. Il présente en outre l’avantage d’être plus simple à gérer. Pourtant, le Saas est aussi peu fiable qu’un service Iaas en cloud public. Mais cela, les entreprises ne le perçoivent pas vraiment.