Secu
Les Anonymous hackent des sites gouvernementaux américains et y jouent à Asteroids
Par La rédaction, publié le 28 janvier 2013
Pendant le week-end, les Anonymous ont mené plusieurs attaques sur divers sites gouvernementaux, dont celui de la Commission des condamnations pour venger le suicide d’Aaron Swartz et y ont glissé une version d’Asteroids.
Au cours du week-end, les Anonymous ont annoncé avoir lancé plusieurs attaques contre le site internet de la Commission des condamnations du gouvernement américain pour venger le suicide d’Aaron Swartz, informaticien de génie et militant pour la liberté d’internet. La première attaque a eu lieu dès samedi 26 janvier 2013.
Konami code et Asteroids
Autant pour démontrer leur contrôle du serveur que pour s’amuser et tourner en dérision les autorités américaines, les Anonymous ont même intégré le célèbre Konami code dans leur hack. Il est ainsi possible de jouer à Asteroids directement depuis le site de la Commission des condamnations.
Il semblerait toutefois que le serveur du site n’ait pas tenu la charge ou ait été mis hors ligne, il est en effet inaccessible à l’heure où sont écrites ces lignes. Les Anonymous ont donc hacké un autre site du gouvernement américain, qui propose la même fonction, apprenait-on dans un autre tweet.
Données volées
Dans une vidéo postée sur YouTube, Anonymous a aussi promis de publier les données du gouvernement recueillies sur le site de la commission, une agence indépendante du Département de la Justice traitant des condamnations, qui a apparemment été piratée samedi matin.
Les Anonymous ont menacé de publier les clés de chiffrement des dossiers. Une action qui risque d’embarrasser des juges et d’autres employés fédéraux. Les hackers expliquaient que cette opération vise à protester contre le traitement selon eux injuste du cas d’Aaron Swartz par le Département de la Justice. Swartz, un génie de l’informatique qui n’avait que 14 ans lorsqu’il a participé au développement du format RSS et qui était aussi le co-fondateur du réseau social Reddit, a été retrouvé pendu à la mi-janvier à son domicile new-yorkais, à l’âge de 26 ans. Il encourait 35 ans de prison et une amende d’un million de dollars pour avoir téléchargé des millions d’articles littéraires et scientifiques en ligne dans un service d’archivage en ligne accessible uniquement sur abonnement (JSTOR), à l’aide d’un ordinateur caché dans un placard du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Attaques nucléaires
Adepte d’un accès libre à internet, il avait l’intention de les rediffuser gratuitement. Dans sa vidéo, Anonymous condamne « l’infiltration du FBI » et « les persécutions disproportionnées » de la justice qui ont abouti à une tragédie pour Aaron Swartz et d’autres militants. Les pirates précisent qu’ils ont infiltré plusieurs réseaux informatiques du gouvernement américain et copié des données secrètes qu’ils pourraient publier. Comparant les données à une arme nucléaire, les Anonymous indiquent qu’ils ont recueilli « suffisamment de matériel nucléaire pour faire des ogives à têtes multiples ». Il assure être en mesure de lancer ces attaques contre le Département de Justice et les agences gouvernementales qu’il considère comme intrusives pour les libertés individuelles.
Le FBI a déclaré dans un communiqué qu’il avait lancé une enquête criminelle sur cette attaque, dont il a eu connaissance dès qu’elle a eu lieu. Le groupe de pirates informatiques Anonymous a à son actif des cyber-attaques dans le monde entier, notamment contre les sites bancaires MasterCard et Visa, le Département américain de la Justice et les gouvernements tunisien et yéménites.