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Les API, un potentiel encore inexploité par les entreprises
Par Thomas Pagbe, publié le 22 novembre 2024
Dans le secteur de la banque et de l’assurance, les API constituent un moyen d’améliorer les échanges de données en interne. Toutefois, le potentiel de cette technologie reste encore à exploiter.
Pour de très nombreuses entreprises, la transformation numérique passe par une meilleure circulation des datas en interne et vers l’externe. Au cours de ces dernières années, la perception des API par les entreprises est passée de celle d’un pur produit technique à celle d’une passerelle entre les métiers au sein d’une même entreprise. Les API sont également devenues un atout pour les organisations qui veulent s’ouvrir vers d’autres écosystèmes et développer de nouvelles sources de revenus.
Dans le cadre de deuxième baromètre Marketplace : stratégie d’exposition et gouvernance des API, proposé par l’éditeur Axway et le collectif API thinking plusieurs DSI ont été interrogés. Côté banques, l’ouverture vers des acteurs tiers est certes issue d’une obligation légale. Cependant, les organismes bancaires ont su tirer parti. « Nous sommes régis par des obligations bancaires », reconnaît Tarek Mebrak, DSI adjoint de la banque Delubac. « Aujourd’hui, nous disposons d’une panoplie d’API. Tous les parcours des nouveaux clients sont automatisés. (…) Les services que nous proposons doivent être ouverts et être en mesure de consommer des données externes ».
Rester en contact avec les partenaires
L’appétence des assurances pour les API est également très concrète. Il est désormais rare de commander un billet d’avion ou de louer une voiture sans se voir proposer une assurance complémentaire, option proposée grâce à la présence des API. Abeilles Assurance revendique, de son côté, une approche « API first ». « Il y a une vraie appétence sur le marché pour ces outils. Pour nous, c’est aussi un moyen de rester en contact avec les partenaires qui commercialisent nos services », commente Sandrine Racouchot, DSI d’Abeilles Assurance. « Et puis, les partenaires nous le demandent aussi ». Pour la responsable, cet intérêt se vérifie également en interne. « Les métiers voient l’intérêt commercial des API. Ils n’ont pas encore pris la mesure de tout ce que permettent les API aujourd’hui ».
Ces deux exemples viennent illustrer le niveau de maturité atteint par certaines entreprises sur ce sujet. Pour autant, les chantiers à traiter reste encore nombreux. L’intelligence artificielle est un chantier de taille. Tarek Mebrak reconnaît la puissance de cet outil mais souligne également les problèmes de gouvernance qu’il pose. Difficile pour une banque de laisser des API consommer un service et, via elles, des données sans exercer un contrôle étroit sur la destination et l’utilisation postérieure des data. « Cela nécessite un gros chantier interne », reconnaît un responsable. La question de la monétisation reste également un sujet d’importance pour les organisations. Le baromètre révèle que seuls 8% des personnes interrogées ont élaboré un modèle payant. La marge de progression reste, donc, importante.
