Cloud

Les nouveaux modèles économiques des courtiers du cloud

Par La rédaction, publié le 27 décembre 2012

Le modèle de courtier permet de coupler plusieurs services cloud afin de proposer des offres globales aux entreprises et plus particulièrement aux PME.

Les solutions cloud sont bien souvent mises en avant comme étant la solution à tous les problèmes. Elles offrent d’innombrables possibilités. Elles sont synonymes de souplesse et de coûts réduits pour les entreprises. Elles sont une manne financière pour les fournisseurs. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux à se lancer dans une activité de courtage cloud.

Le modèle de courtier cloud permet d’éviter la marchandisation de ses propres offres et de les coupler avec des services cloud afin de proposer des offres globales à l’ensemble de leurs clients.

Cependant, les courtiers cloud doivent prendre garde à ne pas vendre leur âme en se dispersant trop ! Une offre cloud doit répondre aux besoins d’un marché spécifique. Les PME ne souscriront pas à l’ensemble des services de cloud d’un même fournisseur.

La réponse aux besoins des PME

Le modèle de fournisseur de services SaaS (Software-as-a-Service) convient particulièrement aux opérateurs télécoms qui ont généralement beaucoup de clients parmi les PME. Il permet de proposer leurs nouvelles offres SaaS, aux côtés de leurs gammes habituelles. Les PME peuvent non seulement consolider leur provisionnement et leur facturation, mais également regrouper des services et fédérer des données au sein de différentes applications SaaS.

A titre d’exemple, CloudItalia prépare un ensemble de services verticaux, spécifiquement pour les PME. Cette approche se base sur des services pré-packagés, ce qui facilite la tâche des PME. La valeur ajoutée provient des MashApps, offre de services sur-mesure résultant de mashups d’applications les plus répandues dans les PME. Un exemple-type est Saleforce.com. Enfin, un autre atout est la possibilité pour le composant du service cloud d’exploiter le réseau de télécommunications de l’entreprise. Cela est un avantage réel pour les clients de CloudItalia.

Selon une étude Forrsights du cabinet d’analyse Forrester, en cette fin d’année, en moyenne neuf applications SaaS sont utilisées au même moment dans chaque entreprise. Ce chiffre passerait à 13 en 2013. Cela implique donc d’automatiser la facturation et l’intégration des services SaaS utilisés en incluant un système d’abonnement souple pour chaque collaborateur. Cela représente autant de défis à relever et autant d’opportunités pour les futurs courtiers SaaS.

Courtiers en solutions IaaS

Les entreprises qui envisagent de se doter d’une infrastructure cloud ont besoin de multiples services, fournis par différents prestataires. Les intégrateurs systèmes et les fournisseurs d’infrastructures cloud dédiées y gagneront en devenant courtiers de solutions IaaS (« Infrastructure-as-a-Service »).

Fondé sur un approvisionnement « sourcing » dynamique à partir de différentes sources via des clouds publics, privés virtuels et privés, le modèle de courtier exploite la capacité temporairement disponible sur le site du client, en la combinant avec des offres de fournisseurs de cloud publics ou privés virtuels, facturées au comptant.

Les offres d’infrastructures cloud se différencient selon quelques critères : fiabilité, prix, présence de datacenters locaux, conformité ou encore niveaux de performance. Les intégrateurs systèmes peuvent entretenir ou développer une relation durable avec leurs clients en leur proposant leur propre portefeuille de services cloud tout en revendant des solutions IaaS de cloud public appartenant à d’autres.

Les services de courtage d’infrastructure représentent une valeur ajoutée unique et rendent très intéressant un portefeuille composé de solutions émanant de différents fournisseurs.

Toujours selon l’étude, 9 % des entreprises utilisent actuellement une infrastructure cloud mixte, combinant cloud privatif et cloud fourni par un prestataire externe. 26 % d’entre elles le feront d’ici à 2015. Les conclusions de l’étude montrent que la moitié d’entre elles utilisera des solutions de gestion Cloud très sophistiquées. Ces entreprises encourageront à l’avenir l’adoption de services de courtage en infrastructure.

Un futur sous le signe de l’unification

Une entreprise seule peut tout à fait proposer différents modèles de courtage cloud, et ce, en tant que « courtier de cloud unifié ». Un cadre de provisionnement sophistiqué, basé sur les processus d’entreprise, prenant en charge le sourcing dynamique des solutions d’infrastructure et SaaS, créerait à l’évidence une belle synergie pour les fournisseurs en quête d’un courtier de cloud unifié. Les principaux fournisseurs de solutions technologiques et leur écosystème de partenaires se préparent déjà à proposer cette palette.

Il faudra cependant au moins un an à un fournisseur de cloud pour fusionner des services de courtage au sein d’un ensemble unique comprenant un modèle économique cloud et son environnement technologique. C’est pour cette raison qu’il faudra encore attendre avant de voir arriver sur le marché des offres de cloud unifié. Mais cela ne devrait plus tarder…

Jean-Philippe Kalfon, directeur Europe du Sud de Cordys

Jean-Philippe Kalfon possède plus de 15 ans d’expérience sur le marché du logiciel.Titulaire d’un diplôme d’ingénieur aéronautique et d’un Master of Science délivré par Technion, l’Institut technologique de Haifa (Israël), Jean-Philippe Kalfon, 44 ans, démarre sa carrière en 1997 chez PTC où il est rapidement promu au poste de responsable commercial.

Il poursuit sa carrière en démarrant en 2000 la filiale francaise de Calico, puis rejoint en 2002 Documentum, au titre de responsable grands comptes industrie. En 2006, il intègre WebMethods où il est responsable régional des ventes. Il quitte l’entreprise après son rachat par Software AG et est embauché en tant que directeur des ventes pour les pays francophones chez Systec & Services.

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