Des projets agiles au final pas si agiles que ça dans 65% des cas...

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Les projets agiles manquent eux aussi la cible

Par La rédaction, publié le 16 juillet 2024

Horreur, malheur… 65 % des projets menés avec les méthodologies agiles voient leurs délais ou budgets dépassés, ou encore un niveau de qualité en deçà des attentes.

Nous aurait-on menti ? L’agilité ne serait-elle pas aussi miraculeuse qu’annoncé ? Créée au début des années 2000 pour résoudre les problèmes rencontrés dans la conduite de projets informatiques bien trop souvent en échec, l’Agilité est souvent perçue comme la meilleure alternative aux ancestrales méthodes de gestion de projet jugées trop rigides et peu adaptées aux changements fréquents imposés par le monde moderne.

La pratique ne serait cependant pas aussi glorieuse que la promesse…. C’est ce que tend à montrer le nouveau rapport Engprax “Impact Engineering“. Selon ce dernier, 65% des projets informatiques ne sortent pas dans les délais envisagés et dépassent les budgets prévisionnels.

Le cabinet écossais, qui a interrogé 600 ingénieurs logiciels britanniques et nordaméricains, pointent trois dérives liées au manifeste Agile : le travail sur le logiciel plutôt que sur une documentation exhaustive ; la collaboration avec les clients plutôt que la négociation contractuelle ; enfin, la réponse aux changements plutôt que le suivi d’un plan.

Engprax, qui promeut au passage sa propre méthode, estime au contraire que « les projets qui disposent d’un cahier des charges ou de spécifications documentées avant le début des développements ont 50 % de chances en plus de réussir que ceux qui n’en ont pas ».

L’étude montre également différents autres facteurs de réussite des projets :

>> Documenter des exigences claires avant de commencer le développement augmente le taux de réussite des projets de 97%.

>> Avoir un environnement où on peut discuter des problèmes rapidement améliore le taux de réussite de 87%.

>> S’assurer que les exigences reflètent bien les vrais problèmes fait croître le taux de réussite de 54%.

L’enquête ne se contente pas de mettre en évidence le taux d’échecs des méthodes agiles mais tente parallèlement de clarifier quelles parties des méthodes agiles, waterfall et “ingénierie de l’impact” influencent le plus le succès d’un projet. Pour l’auteur de l’étude, Junaid Ali, “il est aujourd’hui temps de remettre en question le soutien enthousiaste à l’agile“, ce dernier faisant au passage la promotion de l’Impact Engineering pour livrer des logiciels de haute qualité dans les délais impartis.

Voilà en tout cas qui vient corroborer les calculs dressés depuis près de 30 ans maintenant par le Standish Group dans son rapport annuel Chaos. Année après année, il estime que la proportion de projets parvenant à bon port sur les trois axes (temps, budget et fonctionnalités) ne dépasse guère les 30 %...


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