Opinions
Où est la voiture autonome tricolore ?
Par La rédaction, publié le 18 janvier 2013
« Il est grand temps de reprendre la course, à l’instar d’Audi »
Le CES 2012 a été l’occasion de faire le point sur l’avancement des projets de voitures autonomes. Très attendu, Toyota a dévoilé non pas un prototype, mais une voiture transformée en banc d’essai. Le résultat se révèle plutôt décevant, notamment face à un Google qui prône un véhicule totalement robotisé, qui vous conduira à votre travail chaque matin sans que vous ayez à toucher au volant. Toyota considère davantage la technologie comme un copilote, une aide à la conduite très avancée, dans la droite ligne des systèmes actuels de parking automatique. Une approche partagée par beaucoup de constructeurs dans le monde, y compris en France. Reste que pour le moment, seul l’Allemand Audi semble le plus proche d’une commercialisation avec un Lidar miniaturisé : il s’agit du système laser qui numérise l’environnement de la voiture sur 360° et en temps réel. Un dispositif aperçu sur le toit de la Google Car robotisée, plutôt encombrant, et, surtout, très coûteux. En miniaturisant ce composant clé, à moindre coût, Audi marque ainsi son avance. En revanche, silence radio dans l’Hexagone. Aucun constructeur tricolore n’était présent au CES cette année. Pourtant, lorsqu’on parle de la Google Car aux chercheurs en robotique français, ceux-ci se disent peu impressionnés par le projet californien. La technologie est tout autant maîtrisée dans les laboratoires nationaux, alors pourquoi pas de DS ou de Clio autonomes ? A cours de liquidités ou échaudés par l’accueil glacial de la voiture électrique, nos industriels se montreraient-ils trop prudents vis-à-vis de ces innovations de rupture. Et pourtant, puisqu’il est question de redressement productif et de réindustrialisation de notre pays, la voiture autonome n’est-elle pas la chance pour notre industrie automobile de se remettre dans la course, notamment vis-à-vis de l’Allemagne ?