Gouvernance
Quelle organisation adopter pour réussir le déploiement sur OpenShift?
Par Laurent Delattre, publié le 25 juin 2024
Administrer au quotidien un cluster OpenShift nécessite des experts techniques, mais également une équipe chargée de faire vivre la stack de développement CI/CD. Ces équipes CaaS (Container as a Service) et Equipe Plateforme pourront être complétées par un CCoE (Cloud Center of Excellence), qui fluidifiera les échanges avec les développeurs. Décryptage…
Par Valentin Pheulpin & Hugues Marti, Consultants DevOps et Cloud, Adlere
La solution OpenShift permet de disposer d’une plateforme d’automatisation puissante pour le déploiement de services et microservices cloud. Cette plateforme PaaS (Platform as a Service) et CaaS (Container as a Service) ouvre la porte à de nouveaux paradigmes de développement permettant l’intégration continue (CI, Continuous Integration) et le déploiement continu (CD, Continuous Delivery) de code.
Toutefois, il ne suffit pas d’être un expert du développement d’applications en mode DevOps pour maîtriser OpenShift et la galaxie d’outils gravitant autour de lui. Plusieurs autres équipes devront intervenir : une équipe chargée de gérer le ou les clusters OpenShift, ainsi que les machines virtuelles dans lesquelles vont tourner les conteneurs, et une seconde chargée de construire le catalogue d’outils qui sera mis à la disposition des développeurs.
Une équipe pour les clusters OpenShift
L’équipe technique chargée de gérer le PaaS OpenShift va se concentrer sur le déploiement du ou des clusters (par exemple un cluster de développement et un cluster de production). Une tâche qui peut nécessiter de l’accompagnement, ne serait-ce qu’afin de définir la bonne architecture cible, suivant les besoins des développeurs et la stratégie de l’entreprise, qui devront tous deux être identifiés en amont.
Une autre équipe se chargera de proposer les outils permettant de créer une chaîne CI/CD complète : c’est l’équipe Plateforme. C’est elle qui va mettre en place un référentiel Git pour accueillir le code, Docker Hub pour gérer la bibliothèque de conteneurs, SonarQube pour surveiller la qualité du code, etc. L’ensemble sera rassemblé sur une marketplace mise à la disposition des développeurs.
Le rôle de l’équipe Plateforme n’est pas à négliger, car la chaîne CI/CD dont elle a la responsabilité reste souvent l’un des projets les plus complexes à mener lors de la mise en place d’OpenShift. Là encore, un accompagnement par des experts du monde DevOps est recommandé, notamment dans le choix initial des outils à intégrer à cette marketplace et les best practices à appliquer. Mais aussi lors de la mise en place de la gouvernance qui permettra de faire évoluer cette stack.
Le CCoE, un rouage essentiel
Si les besoins des utilisateurs ont bien été identifiés en amont, la plateforme OpenShift qui leur sera proposée devrait rapidement les convaincre. À condition toutefois de les former, afin qu’ils puissent aussi vite que possible devenir opérationnels sur cette nouvelle plateforme. Il faudra notamment veiller à accompagner ceux ayant du mal à basculer vers ce type de solution massivement automatisée.
La mise en place d’un centre d’excellence cloud (Cloud Center of Excellence, CCoE) permettra de faire atterrir plus rapidement les utilisateurs sur la plateforme OpenShift, puis de les accompagner au quotidien. Un élément indispensable, qui nécessitera toutefois de pouvoir mobiliser une équipe d’experts DevOps.
De par sa position privilégiée entre l’équipe développeur et l’équipe plateforme, le CCoE contribue à fluidifier les échanges et à atténuer les tensions, les frustrations. Il pourra suggérer de nouvelles solutions à l’équipe Plateforme, en s’appuyant sur les remontées des utilisateurs. Et lorsque l’équipe Plateforme souhaite intégrer un nouvel outil, le CCoE saura identifier des candidats intéressants pour participer à la phase de test.
Le CCoE peut parfois manquer de moyens en interne… quand il n’est pas carrément composé uniquement de non-permanents ! Il pourra alors faire appel à des experts DevOps tiers, capables de l’accompagner dans certaines tâches comme :
>> La découverte de nouvelles solutions, tel OpenShift Service Mesh, un allié précieux pour gérer des applications développées sous la forme de microservices ;
>> L’évaluation de la faisabilité d’un projet, son intérêt et sa capacité à s’adapter aux limites de la plateforme OpenShift de l’entreprise ;
>> La réalisation d’un POC, suivie éventuellement de toutes les étapes classiques d’un projet (cadrage, déploiement, formation, go live, hypercare).
>> L’acculturation et la formation à de nouvelles solutions ou approches propres au monde DevOps.
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