GUIDES PRATIQUES
Quelques astuces de DSI pour surfer sur la crise
Par La rédaction, publié le 16 février 2012
Cloud computing, externalisation, méthodes agiles, etc. Chaque dirigeant a sa méthode pour passer l’orage. Florilège de quelques bons tuyaux.
Des budgets qui stagnent voire qui baissent, des clients qui se montrent plus prudents, des projets qui sont remis en question… La crise économique et financière touche un bon nombre d’entreprises, et donc leurs services informatiques. 01 a interrogé les DSI afin de connaître leurs solutions pour traverser cette époque de vaches maigres.
« Il est nécessaire de passer en revue l’ensemble des fournisseurs et de réduire leur nombre. Autre source d’économies : ne remplacer le matériel que si c’est nécessaire. L’achat de PC récents reconditionnés permet un gain de 70 % à configuration identique. Par ailleurs, il est conseillé de comparer systématiquement toute solution avec son équivalente en open source. » Didier Pawlak, DSI de Quintess.
« Les principes que nous avons mis en place sont simples et nos choix sont orientés en fonction de nos investissements (taux de rendement) mais également du type de technologie et de son impact à moyen terme. La maturité des offres open source ouvre des perspectives de réduction des coûts de projets et de contrôle des coûts à moyen terme. Mais malgré la crise, nous devons maintenir l’investissement dans l’innovation et la numérisation des processus de l’entreprise. » Arnaud Fritz, DSI de GE Money France & DOM.
« Il nous faut être très vigilant en ce qui concerne la faisabilité réelle de la réversibilité, en faisant des audits et des tests de réversibilité régulièrement. » Patrick Geai, DSI de La Poste.
« Nous évitons les projets qui exigent des investissements lourds sans rentabilité rapide. » Paul Jaillard, DSI de Segula Technologies.
« Il nous faut sélectionner encore plus les projets selon leur apport de valeur pour l’entreprise, ce qui implique un criblage initial des investissements avec les directions métier et un suivi rapproché du portefeuille de projets. Nous souhaitons aussi raccourcir le temps des projets en mettant en œuvre de nouvelles pratiques comme les méthodes agiles (Scrum, Lean…). » Patrick Geai, DSI de La Poste.
« Nous réduisons le nombre de salariés et favorisons l’offshore, tout en gardant en interne les fonctions qui interagissent avec les utilisateurs, pour la définition des besoins par exemple. Le design et l’exécution sont externalisés. Nous avons également adopté une gouvernance beaucoup plus centralisée, afin d’éviter la duplication des dépenses et de mieux gérer les priorités. » Laurent Allard, DSI de Logica.
« Nous voulons développer au mieux nos ressources internes grâce à la formation et à la gestion des talents. » Patrick Geai, DSI de La Poste.
« Il convient de revoir les processus métier et de les optimiser, si possible en y intégrant de l’innovation, même si cela devrait venir des directions métier. » Didier Pawlak, DSI de Quintess.
« Il faut profiter du cloud en termes d’architecture, qu’il soit public ou privé. Et profiter des solutions en mode cloud, comme la messagerie. » Didier Pawlak, DSI de Quintess.
« Le cloud permet de réduire les investissements. Nous envisageons de passer une partie de nos activités sur Office 365 pour éviter d’avoir à faire évoluer notre infrastructure de serveurs. » Paul Jaillard, DSI de Segula Technologies.
« Grâce au cloud, nous avons la possibilité de baisser le Capex (les investissements), de réduire la durée des projets et d’éviter les coûts d’évolution. Nous regardons de manière attentive tout ce que nous pouvons délocaliser dans le nuage. Attention, ce n’est pas systématiquement une solution sur la durée ! Il faudra revoir cette stratégie après la crise, car le cloud n’est pas forcément moins cher à long terme. » Laurent Allard, DSI de Logica.